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Le Premier ministre annonce la limitation de la réévaluation des projets : Halte au gaspillage !

Le Gouvernement est décidé à mettre fin au gaspillage des ressources budgétaires de l’État, induit par la mauvaise gestion et la réévaluation des projets d’investissement public. C’est dans ce contexte de limiter les réévaluations de projets, et imposer les délais de réalisation ainsi que les autorisations de programmes alloués. 

Le Premier ministre et ministre des Finances, Aimene Benabderrahmane a une nouvelle fois souligné la nécessaire rationalisation des dépenses publiques en mettant fin aux réévaluations excessives des projets publics. C’est à partir de Souk Ahras, où il effectuait une visite dans le cadre de la commémoration des évènements de Sakiet Sidi Youcef,qu’Aïmene Benabderrahmane a souligné mardi soir que l’un des points noirs de la gestion des projets publics est leurréévaluation financière et annoncé la limitation du recours à ces dernières. Il a, dans ce sens, estimé qu’ « il est hors de question de réévaluer l’aspect financier des projets dont le taux d’avancement n’a pas dépassé les 10% »,  outre la nécessité de « respecter les délais contractuels et de ne pas dépasser l’enveloppe financière initiale des projets ». Dans ce sillage, le Premier ministre a insisté sur la nécessité de suivre le travail par shift (H24) ce qui permettra de créer des postes d’emploi et d’assurer une rapidité de réalisation et de livraison des structures publiques dans leurs délais impartis.

A cet effet d’ailleurs, les organes d’exécution et de gestion sont appelés à  « superviser les projets de réalisation d’hôpitaux, de routes ou d’installations sportives » afin, explique-t-il, d’aider à la restauration de la confiance des citoyens.

Il faut noter à ce propos que ce n’est pas la première fois que le Premier ministre souligne la nécessité de mettre fin aux retards dans l’exécution des projets et leur réévaluation. Il y a quelques mois, Aïmene Benabderrahmane, alors ministre des Finances jetait un véritable pavé dans la marre en affirmant que la réévaluation des projets d’investissement public a coûté au Trésor public quelque 5.296 milliards de dinars entre 2010 et 2020, ce qui représente plus du quart (26%) du budget d’équipement de l’État sur l’ensemble de cette période. Et de préciser que les budgets de fonctionnement des années 2018 et 2019 ont enregistré une réévaluation des crédits initiaux respectivement à hauteur de 581 milliards de dinars et 758 milliards de dinars. Au mois de décembre dernier, la Cour des comptes produisait un rapport accablant en ce qui concerne la réévaluation des projets publics. Dans le rapport d’appréciation de l’exécution de budget au titre de l’exercice 2019, la Cour des comptes a souligné le fait que certains projets ont été réévalués à plus de 900 % de leur coût de réalisation initial, parfois avant même le début de leur exécution.

Chokri Hafed

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