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L’ancien ministre est en fuite en France : Les milliards de Bouchouareb saisis

La machine judiciaire s’est mise en action en procédant à la saisie des biens immobiliers de l’ancien ministre de l’Industrie, Abdesselam Bouchouareb. Ce dernier, en fuite, a été jugé et condamné dans plusieurs affaires liées à la corruption. 

Le mandat de saisie a été délivré par le pôle pénal régional spécialisé de Sidi Mhamed, à Alger. Selon Echourouk news qui cite des sources proches du dossier, la villa de Bouchouareb « située à Chéraga, dans les hauteurs d’Alger et dont la valeur est estimée à 200 milliards de centimes, a été saisie ». La même source ajoute que «des procédures ont été lancées, dans le cadre de la coopération judiciaire entre l’Algérie et la France, afin de saisir les biens de l’ancien ministre France, notamment 03 appartements situés à Paris». 

À Alger, la saisie a été décidée et supervisée par le tribunal de Sidi Mhamed qui a mobilisé la police judiciaire. Cette villa, propriété du fugitif, a été d’abord louée à l’Ambassade d’Irak à Alger, avant qu’elle ne soit récupérée et enregistrée au nom de la mère de l’ancien ministre, rapporte notre confrère, qui précise que lors de l’opération de saisie, les services mobilisés ont découvert des bijoux de grande valeur, d’importantes sommes d’argent, en monnaie nationale et étrangères, et deux luxueuses voitures de fabrication allemande qu’ils ont saisies. Toujours dans le cadre de la même opération, les policiers ont également procédé à la saisie de 10 biens immobiliers appartenant à l’ancien ministre. Il s’agit, rapporte  la même source de plusieurs appartements de différents types, simplex et duplex, en plus d’une unité de fabrication sise dans la partie est de la wilaya d’Alger. L’opération s’est poursuivie jusqu’aux premières heures de la matinée hier. Propriétaire de plusieurs biens en France, l’ancien ministre a procédé, récemment, à la vente de deux appartements situés dans les quartiers huppés de Paris. Le premier bien est sis à «Notre Dame de Paris, très précisément à 130 Avenue Pasteur Blanc Mesnil. Il s’agit d’un luxueux appartement de superficie de 156 m2, acquis, en 2006, par l’ancien ministre, auprès d’un certain Etchevrry, au coût de 1.18 millions d’euros. Le deuxième bien est également constitué d’un somptueux appartement sis au lieudit Dante, vendu par l’ancien ministre à plus de 1 million euros, par l’entremise d’une tierce personne ayant joué le rôle d’intermédiaire, précise notre confrère. Abdesselam Bouchouareb, jugé et condamné dans 04 affaires de corruption le citant comme «tête pensante», est selon la même source, propriétaire de plusieurs autres biens comme deux unités de production de chips et de chocolat et dont actifs ont été transférés à son épouse, ses frères et sa mère. Dans l’une des affaires pour lesquelles il a été jugé notamment dans le chapitre lié au montage de véhicules, le document de l’accusation l’a accablé en l’accusant «d’avoir perçu des pots de vins. Il s’agit d’une villa dont le coût est estimé à 60 milliards de centimes, et un montant de 14 milliards de centimes, des appartements sis à Alger, Annaba et Boumerdes, deux luxueuses voitures et autres biens immobiliers, lui ayant été «offerts»,par deux hommes d’affaires, sous forme de donation. Ces derniers (hommes d’affaires, NDLR sont, eux aussi, jugés et condamnés pour des faits liés à la corruption.

Salim Abdenour

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