Industrie pharmaceutique : Plus de 1330 médicaments locaux traités en 2021
Les médicaments produits localement commencent à prendre le pas sur les médicaments importés. Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed, a indiqué hier en marge de l’ouverture Salon international de la pharmacie d’Alger (SIPHAL 2022) que le Comité intersectoriel des médicaments a traité 1333 médicaments locaux contre 337 médicaments importés en 2021.
Pour garantir la disponibilité des médicaments, renforcer l’autosuffisance en produits pharmaceutiques et atteindre une couverture de 70% des besoins nationaux en produits locaux, « les investisseurs dans le secteur de l’industrie pharmaceutique sont orientés vers les produits à valeur ajoutée », a précisé le ministre.
Quelque 150 exposants nationaux et étrangers prennent part au qui se tient depuis avant-hier au niveau du palais des expositions. Qualifiant cette évènement de rendez-vous international incontournable pour les intervenants du secteurs, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed qui intervenait lors de la cérémonie d’ouverture a affirmé que » cette manifestation permet de mettre en relief les synergies entre les acteurs de l’industrie pharmaceutique, visant à promouvoir ce secteur dans ses différents pôles, conformément aux orientations du président de la République qui avait souligné que 2022 sera l’année de la relance économique ».
Benbahmed a fait savoir les projections de l’Algérie d’organiser « un salon pharmaceutique à Dakar, où l’ensemble des laboratoires algériens iront présenter leurs produits et inviteront des centrales d’achat de toute l’Afrique de l’Ouest ». Il ne manquera pas de souligner d’autres réalisations dont notamment la sortie des pénuries qu’a imposées la crise sanitaire de Covid-19, en ayant satisfait les citoyens en termes de disponibilités des masques, des gels désinfectants, mais aussi le vaccin anti-Covid. Benbahmed dira d’ailleurs à ce sujet que « Des démarches ont été entreprises pour assurer l’approvisionnement des pharmacies en médicaments, notamment les produits pharmaceutiques utilisés dans le traitement du coronavirus (Covid-19), a rappelé M. Benbahmed.
Les services du ministère veillent à lutter contre les pratiques illégales, dont le monopole, la spéculation et la vente concomitante, a-t-il ajouté, rappelant la réquisition des entreprises pharmaceutiques de production, d’importation et de vente en gros, appelées à soumettre au ministère de l’Industrie pharmaceutique les programmes prévisionnels de production et de distribution du médicament et de réception des médicaments importés.
Ces entreprises pharmaceutiques sont également tenues de déclarer hebdomadairement le niveau des stocks et les quantités réparties aux entreprises pharmaceutiques de distribution en gros et aux pharmacies, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, assurant que l’année 2022 sera l’année de l’oncologie, le ministre de l’Industrie pharmaceutique a tenu à assurer que « d’ici la fin de l’année 2022, les problématiques liées à la pharmacie hospitalière en termes de disponibilité, seront totalement résolues. Benbahmed soulignera d’ailleurs à ce sujet la nécessité que « les concitoyens sachent que la meilleure façon d’assurer la disponibilité des produits est d’être autonome et indépendant ».
Selon les organisateurs de ce salon placée sous le thème « L’industrie pharmaceutique au service de la santé » vise à « démontrer les efforts déployés par les opérateurs du secteur qui s’inscrivent pleinement dans les engagements des hautes autorités visant notamment à asseoir une véritable industrie pharmaceutique en mesure d’assurer la couverture à hauteur de 70% des besoins nationaux en produits pharmaceutiques ». Un thème » fédérateur » dont l’optique est de représenter un trait d’union avec les industriels du modèle pharmaceutique algérien, unique en son genre, et les usagers de ce modèle que sont les professionnels de santé et en premier les pharmaciens d’officines et hospitaliers », expliquent-ils.
Kamel Nait Ameur
