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Anniversaire de création de l’UGTA : La consolidation de l’action syndicale au cœur des débats

L’Algérie célèbre aujourd’hui le double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l’UGTA le 24 février 1956. La célébration du 66e anniversaire de la création de la Centrale syndicale intervient dans un contexte marqué par l’ouverture du débat sur l’action syndicale et les moyens de consolider et de préserver les libertés syndicales dans le sillage de la révision du cadre réglementaire régissant l’activité syndicale, en sus de l’annonce d’un projet de loi-cadre relatif à l’organisation de l’activité syndicale qui est en passe d’être élaboré et sera soumis au Parlement durant le 1er semestre de l’année en cours. Un texte qui doit, selon le gouvernement, promouvoir le dialogue social, consolider l’action syndicale et la mettre au niveau des recommandations de l’Organisation internationale du Travail.

Présentant récemment la teneur du projet de loi modifiant la loi 90-14 devant la Commission de la santé à l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Youcef Cherfa, a affirmé que les amendements proposés visaient à consolider les passerelles de confiance avec les organisations syndicales.  Le ministre a ajouté que ces amendements ajouteront un nouveau jalon au processus de consolidation de l’arsenal juridique du pays, du renforcement du régime des droits et libertés, d’approfondissement de la démocratie et de la promotion du dialogue social, en termes de valeurs, de principes et de pratique, soulignant que les syndicats constituent l’une des organisation sociales qui revêtent une importance et une influence sur le monde de l’emploi et l’un des indices qui reflètent le niveau du développement. Dans une déclaration à l’APS, le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Lyes Merabet s’est dit « optimiste » quant au contenu du projet modifiant la Loi 90-14, notamment dans l’article 4 qui prévoit la création de fédérations, d’unions et de confédérations qui sont, selon lui, un espace qui conforte la place des syndicats afin qu’ils soient une force de proposition. M. Merabet a fait savoir que la Confédération des syndicats algériens avait proposé des amendements concernant 12 articles dans le cadre de l’enrichissement du projet d’amendement de cette loi, appelant à l’introduction d’amendements à d’autres articles, notamment ceux relatifs à la représentation syndicale. Selon lui, le taux de représentation syndicale dans la loi en vigueur est élevé et devrait être ramené à 10% au moins. Se félicitant des « grands progrès » en matière de droit et de pluralisme syndicaux, l’intervenant a souligné l’importance de la participation active des syndicats à l’enrichissement du projet de loi-cadre relatif à l’organisation de l’action syndicale, en cours d’élaboration, pour disposer de nouvelles lois à même de renforcer le rôle des syndicats, ainsi que leur participation au développement socio-économique. Le SNPSP appelle, à cet égard, au renforcement des mécanismes de dialogue au profit des syndicats afin qu’ils puissent contribuer davantage par des propositions visant à préserver les acquis des établissements et des travailleurs. Revenant sur la célébration du double anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et de la nationalisation des hydrocarbures, il a précisé que cet anniversaire était l’occasion de mettre l’accent sur la nécessité de préserver les acquis, notamment celui de la stabilité sociale. De son côté, le secrétaire national chargé de l’information au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), Messaoud Boudiba, a salué l’amendement des lois relatives à l’exercice du droit syndical en accord avec les conventions et traités internationaux. Le responsable a mis en valeur les dispositions relatives à la création des fédérations, unions et confédérations, prévues dans le projet d’amendement de la loi 90-14, indiquant que le pluripartisme a permis de consolider le dialogue social entre les différentes parties « selon des visions au mieux de l’intérêt collectif ».

R. N.

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