Non-respect de la période de repos biologique : Les pêcheurs d’Annaba tirent la sonnette d’alarme
Des professionnels de la pêche de la wilaya d’Annaba tirent la sonnette d’alarme et dénoncent les pratiques outrageantes de certains intervenants du secteur qui, dans l’impunité la plus totale, continuent de braver l’interdit, en continuant de pêcher durant la période de repos biologique.
Selon nos interlocuteurs, certains acteurs du secteur s’aventurent dans les zones protégées, pour y pêcher. Des comportements qualifiés par nos interlocuteurs d’agressions des ressources halieutiques. « Le respect du repos biologique est une nécessité pour la préservation des ressources marines », a lancé Hicham, marin-pêcheur de son état. Selon nos interlocuteurs, en raison de la pêche intensive, plusieurs espèces de poissons ont définitivement disparus, pendant que d’autres ont vu leur population drastiquement diminuer, notamment en ce qui concerne la sardine. Ilss’accordent à dire que cette situation est due aux agissements criminels de certains patrons de pêche, qui opèrent tout près des côtes avec des méthodes interdites. « Les petits métiers et les chalutiers ont une grande responsabilité dans cette situation », nous dit-on. Ces agresseurs larguent leurs filets à moins de 500 mètres du rivage, les propriétaires de ces embarcations activent souvent au vu et au su des autorités concernées, à moins de 10 mètres seulement du rivage. « Certains propriétaires de chalutiers et pêcheurs savent qu’en cette période (février-mars- avril) la pêche est formellement interdite dans certaines zones dites de « reproduction ». Ils continent tout de même et sans cesse à massacrer des richesses halieutiques », ont déploré nos interlocuteurs. Ces derniers se sont s’interrogés sur l’absence de contrôle censé être opéré par la direction de la pêche et des garde-côtes. Ainsi, les marins-pêcheurs de la wilaya d’Annaba interpellent les autorités locales concernées afin de mettre un terme à ces dépassements. Au vu de cette pêche illégale les espèces marines sont directement menacées.
Sofia Chahine