Abderrahmane Benbouzid à Oran : «Nous construirons de nouveaux hôpitaux»
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a effectué hier une visite dans la wilaya d’Oran. L’occasion pour lui d’inaugurer plusieurs structures de santé, mais aussi de faire le point sur les principaux axes du plan de réforme qu’il pilote.
L’acquisition de «certains» médicaments entrant dans le cadre du traitement des patients atteints du cancer, les nouvelles infrastructures hospitalières à mettre en place, le chantier ouvert dans le cadre de la réforme hospitalière, la révision du mode de fonctionnement des établissements hospitaliers, la numérisation, la situation épidémiologique et la stabilité de la situation épidémiologique ont constitué l’essentiel de l’intervention du Pr. Abderrahmane Benbouzid. Dans le point de presse qu’il a animé en marge de sa visite de travail et d’inspection qu’il a rendue hier à Oran, il a, de prime à bord, annoncé «la levée du gel de la réalisation de nouveaux hôpitaux prévus dans plusieurs parties du pays et l’entame, dans les prochains jours, de leur construction effective». Il a ajouté que «cela nous permettra d’avoir de grands hôpitaux équipés dans les parties est, ouest et sud du pays». Poursuivant ses déclarations, le ministre est revenu sur la «meilleure » prise en charge des cancéreux, appelant à la «mise en place rapide des accélérateurs linéaires en vue de prodiguer les meilleurs traitements, en plus des soins médicamenteux». À ce propos, il a annoncé «l’importation «de certains médicaments destinés aux soins des maladies liées au cancer». Le ministre a tenu à expliquer ce paquet d’annonces, en mettant l’accent sur «la meilleure prise en charge du patient en mettant en place tous les moyens et outils nécessaires». Évoquant les structures relevant du secteur privé, le ministre a déploré «la vétusté de l’ensemble des cliniques privées alors qu’elles sont censées fonctionner en conformité avec les standards internationaux en plus de la réglementation nationale». «Nous allons procéder à la révision du mode de leur gestion et de leur fonctionnement», a-t-il met en garde. En ce sens, il a ajouté que «ces structures sont initialement dans le devoir de prodiguer tous les soins nécessaires sans aucun manquement, en plus de l’allégement des hôpitaux de la pression». Pour le ministre «la révision du mode de fonctionnement et de gestion du système national de santé est plus qu’indispensable» eu égard de l’ensemble des mesures prises en ce sens par son département. En se rendant à Oued Tlélat, le ministre est tombé nez à nez avec fait «saillant» qui saute aux yeux ne l’ayant pas laissé indifférent, un retard flagrant de 10 années accusées dans la réalisation de l’hôpital de cette localité située à l’entrée sud de la wilaya d’Oran, d’où sa réaction immédiate. Selon Benbouzid, cette infrastructure sanitaire devrait servir de pôle d’excellence des urgences de toute la région compte tenu de sa capacité d’accueil qui est de 120 lits». «À cette cadence, cet hôpital ne sera pas livré dans les délais prévus », a-t-il regretté. D’autant plus, la priorité est accordée aux services des urgences dans les programmes de réhabilitation tracés au regard de leur importance et un défi à relever dans les meilleurs délais en vue de rattraper le retard accusé ces deux dernières années en raison de la pandémie de Covid-19. Pour le ministre, 2022 sera l’année des réalisations et du parachèvement de tous les projets en cours de réalisation, en plus du projet de la numérisation du secteur de la santé dans le cadre de la réforme hospitalière. «Nous avons tenu 08 ateliers en ce sens», a-t-il rappelé. Evoquant la crise sanitaire et la question liée à la situation épidémiologique, Benbouzid a affirmé que «nous avons l’expérience suffisante nous permettant de faire face à une nouvelle vague », se réjouissant «de la stabilité de la situation». Dans ce sillage, le ministre a appelé à «la reprise graduelle de l’activité normale, notamment celle relative au programme des interventions chirurgicales, prenant en compte la stabilité enregistrée dans la situation épidémiologique du Coronavirus».
Salim Abdenour