Lutte contre les crimes cybernétiques et les mouvements suspects de fonds : L’Algérie renforce son arsenal judiciaire
L’Algérie et l’Arabie saoudite entendent renforcer leur coopération en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le crime organisé.
La visite hier du ministre de la Justice et Garde des sceaux, Abderrachid Tabi, en Arabie saoudite a été mise à profit pour la signature d’un mémorandum d’entente sur la lutte contre le crime organisé, les crimes cybernétiques, le narcotrafic, le terrorisme et le blanchiment d’argent. Un accord signé par le département algérien de la Justice et le parquet général saoudien. Intervenant en marge de la cérémonie de signature, Abderrachid Tabi a souligné le grand intérêt accordé par à la coopération internationale dans le domaine du Droit et de la Justice afin de relever les différents défis auxquels il faudra faire face sur le plan international.
Le ministre de la Justice et Garde des sceaux a, dans son intervention, souligné également les liens profonds entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite et leur caractère fraternel. Deux pays, ajoute-t-il, qui s »e partagent des principes et des valeurs humaines fondés sur l’islam et l’arabité. Des liens qui animent cette volonté de coopération entre les deux pays notamment en matière judiciaire». Le ministre de la Justice a également abordé les questions de coopération et n’a ainsi pas manqué de relever que « le crime transnational a pris des dimensions telles qu’il devient nécessaire et impérieux de le combattre en mobilisant les arsenaux juridiques de tous les pays dans une lutte fondée sur une coopération qui requiert une volonté commune via notamment des conventions bilatérales et multilatérales dans le domaine de laJustice ainsi que des mémorandum d’entente entrant dans le même cadre ». M. Tabi n’a par ailleurs pas manqué de se féliciter de la signature de ce mémorandum d’entente entre l’Algérie et l’Arabie saoudite qu’il qualifiera d’acquis pour les deux parties. Le mémorandum, explique le ministre de la Justice, Garde des sceaux, « représente une base solide pour un partenariat efficace afin de s’adapter aux évolutions et au développement rapide du crime transnational ». Ce mémorandum, ajoute M. Tabi, est un autre pas dans la coopération dans le cadre judiciaire international entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite après l’accord inter arabe de Riyad signé en 1983 ainsi que l’accord sur l’extradition des personnes condamnées signé en 2013.
Le mémorandum d’entente signé entre l’Algérie et l’Arabie saoudite, ajoute M. Tabi, vise ainsi à coopérer pour la lutte contre les différentes formes du crime organisé, le terrorisme, le blanchiment d’argent, le narcotrafic, la cybercriminalité outre les mouvements de fonds suspects. Des objectifs pour lesquels, l’Algérie est engagée depuis longtemps afin de participer avec la communauté internationale dans la lutte contre ces fléaux qui impactent négativement la paix et la sécurité dans le monde. Rappelons dans ce sens que le ministre de la Justice et Garde des Sceaux s’est rendu la semaine dernière à Beyrouth. Une visite qui a été marquée par la signature de deux conventions d’entraide judiciaire dans le domaine pénal et l’extradition de criminels.
Akli Amor