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Une révision des textes est en cours au ministère de l’Enseignement supérieur : Vers l’autofinancement des universités !

La réforme de l’enseignement supérieur aura pour objectif de garantir l’autonomie des universités sur le plan pédagogique, mais également d’ouvrir la voie à leur autofinancement en leur permettant de créer des filiales et des activités lucratives. 

Intervenant hier dans une émission de la radio algérienne Chaîne 3, le directeur des finances au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherches scientifiques, Djabrani Abdelhakim, a fait savoir que le ministère  » travaille présentement sur la révision des textes cadres pour permettre justement l’autofinancement des établissements universitaires par la création de filiales qui peuvent engager des bénéfices propres en plus des subventions de l’Etat » afin de suppléer au déséquilibre budgétaire dans il souffre depuis longtemps. Une démarche qui permet, explique-t-il, aussi de « renforcer les prestations qu’assurent les établissements sous tutelle qui peuvent prodiguer des prestations en termes d’expertises, d’études, de formation continue ou à la carte à destination d’autres secteurs ». Soulignant que les coûts de formation et d’investissement universitaires reviennent excessivement chers au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique qui prend en charge la globalité des activités du secteur telles liées à la pédagogie, à la recherche et à la gestion administrative et financière qui dépendent du département ministériel, Djabrani a précisé, chiffres à l’appui, qu’« à l’heure actuelle, les budgets des établissements d’enseignement supérieur sont constitués à 99% de subventions directes de l’Etat et 1% seulement provient de revenus propres des établissements universitaires ». En fait, explique Djabrani, “la démarche vise à donner aux universités algériennes les mécanismes et les instruments nécessaires pour aller vers l’autofinancement de certains aspects de l’établissement universitaires ou des œuvres universitaires”. Des mesures d’encouragement aux universités afin de leur permettre ainsi d’améliorer la qualité de la formation ainsi que la qualité de la recherche, des prestations. En somme, précise-t-il,  “le programme d’action de la tutelle table à améliorer le ratio des 30% alloués du budget global de son département qui vont aux grosses prestations”. Des chiffres qui sont appelés à s’améliorer  « en deux temps : le chantier de refonte des œuvres universitaires et la refonte de la gestion pour améliorer cette qualité ».

Enfin, Djabrani a assuré que ce travail est en cours avec un travail axé actuellement vers  » l’équilibrage entre l’aide directe et indirecte de l’Etat afin de renforcer l’autonomie de l’étudiant et améliorer la qualité de la formation ». « Des pistes sont ouvertes et il y a lieu de dire qu’en outre de la quasi gratuité du repas (1.20 DA) et l’hébergement (400 DA/an), on va d’une bourse sociale, (variant de 4000 à 7500 DA/trimestre, ndlr), à une bourse d’excellence», a-t-il conclu par ces propos à même de rassurer les étudiants particulièrement et la communauté universitaire dans ses diverses déclinaisons. 

Akli Amor

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