Actualité

Le représentant de l’Algérie à l’ONU met à nu les manœuvres du Makhzen : Le « plan d’autonomie » est un déni du droit international 

Le représentant permanent de l’Algérie aux Nations unies,  Nadir Larbaoui a une nouvelle fois mis à nu les arguments fallacieux du Makhzen destinés à justifier son occupation du Sahara occidental. Il s’est félicité du soutien des délégations de beaucoup de pays à la lutte du peuple sahraoui pour son autodétermination.  

Intervenant lors de la réunion annuelle du Comité de l’ONU sur la décolonisation, M. Larbaoui a estimé que ces positions positives de soutien au peuple sahraoui « inspirent de l’optimisme » car, ajoute-t-il, « la conscience des peuples libres  est toujours vivante et se manifeste toujours quand il s’agit de défendre les valeurs humaines et les principes de base des Droits de l’Homme ».

Toutefois, M. Larbaoui n’a pas manqué d’exprimer son inquiétude quant à « la mollesse du travail effectué au niveau de l’ONU sur la question de décolonisation qui concerne encore ce cas qui figure parmi les 17 territoires encore sous la colonisation ».  Une question sahraouie inscrite sur les tablettes de l’ONU depuis 1963 et qui reste le dernier territoire encore sous la colonisation sur le continent africain, ajoute-t-il précisant que ce blocage « a engendré un manque de confiance entre les deux parties impliquées dans le conflit et a participé à l’exacerbation des tensions dans la région ».

Au volet juridique de la question sahraouie, le représentant permanent de l’Algérie au Nations Unies a rappelé que « l’Assemblée générale ainsi que le Conseil de sécurité de l’ONU ont confirmé le droit du peuple sahraoui à disposer de son territoire via l’organisation d’un référendum sur son autodétermination prévu par la résolution 1541 et conforté plus tard par la résolution 2625 en 1970 ». Aussi, affirme M. Larbaoui, la thèse de l’autonomie promue par le Makhzen « est un reniement du droit international. Une thèse que certaines parties ont tenté d’imposer parallèlement à la spoliation des richesses du territoire sahraoui considérée comme une atteinte au droit international ». Par ailleurs, pour M. Larbaoui « la rupture du cessez-le-feu par le Maroc est un indicateur suffisant du manque de considération affiché par le Maroc  vis-à-vis de la communauté internationale ». Le diplomate algérien a également mis en avant la problématique liée au mandat de la Minurso qui ne permet pas à la mission onusienne de surveiller et de contrôler le respect des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis, estimant à ce sujet, « incompréhensible le fait que cette mission soit l’unique parmi les missions onusiennes à ne pas disposer de prérogatives relatives aux Droits de l’Homme alors qu’elle est en charge de mener un travail pour l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui ».

Pour M. Larbaoui, «  les négociations directes entre les deux parties concernées restent la seule voie pour une solution juste, équitable et définitive ». Une solution qui exclut, ajoute-t-il, toute tentative de mettre la communauté internationale devant le fait accompli ou modification de la composante démographique  du territoire sahraoui. Aussi, averti-t-il, « toute solution qui ne comporte pas le droit du peuple sahraoui à son autodétermination sera sanctionnée par l’échec ». Enfin, l’Algérie qui dispose d’un statut de pays observateur a, par la voix de son représentant, réitéré son engagement à apporter l’aide nécessaire aux réfugiés sahraouis, outre sa disponibilité constante à accompagner les efforts de l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura. 

Akli Amor

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *