MCA : La hiérachie bousculée
La Sonatrach a-t-elle choisi le bon timing pour procéder à un changement dans le conseil d’administration de la SSPA du MC Alger ? À la surprise générale, lundi dernier, la firme pétrolière, actionnaire majoritaire du Doyen des clubs a décidé de mettre fin aux fonctions du PCA, Ammar Brahmia, sans motifs invoqués.
Des sources internes laissent entendre que cette décision a été appuyée par un ancien dirigeant du MCA, actuellement haut cadre de la Sonatrach, et qui aurait des conflits avec Brahmia depuis des années. Selon les mêmes sources, ce responsable aurait même milité pour que Brahmia soit remplacé par Omar Ghrib, qui pourrait être installé dans les toutes prochaines heures. Cette décision a surpris plus d’un puisque l’équipe carbure à plein régime avec des joueurs recrutés à bas salaires des divisions inférieures. Preuve en est, et avec un match en moins, l’équipe drivée par le Tunisien Khaled Benyahia occupe la seconde place au classement général avec 6 points de retard sur le leader, le CRB. Avec ce départ de Brahmia, c’est Benyahia qui menace de lui emboîter le pas, lui qui estime que ce changement risque de stopper la bonne marche de son équipe. Entre Brahmia et Benyahia, le courant passait très bien au point où le Tunisien avait donné son accord de prolonger son bail, qui arrive à terme à la fin de cette saison, de surcroît sans conditions. Outre Ghrib, un autre nom a circulé pour remplacer Brahmia. Il s’agit de l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sport, Raouf Salim Bernaoui. Seulement, cette piste est tombée à l’eau après l’installation du concerné au poste de président de section d’escrime au niveau du club sportif amateur du Mouloudia. En vertu des disposions des décrets 15-73 et 15-74, il ne peut occuper les deux postes en même temps. Ainsi, pour être à la tête du conseil d’administration de la SSPA, l’ancien champion champion d’Afrique d’escrime doit renoncer à son poste au niveau du CSA. Ces nouveaux rebondissements dans la maison des Vert et Rouge ne risquent pas de passer sans laisser de séquelles, au grand dam des inconditionnels du Vieux club de la capitale. Ces derniers affirment que tout cela intervient au mauvais moment, confirmant, selon eux, une fois de plus que la Sonatrach n’apporte pas la sérénité qu’il faut pour leur écurie.
Abderrahim Mahious