Justice : Mohamed Abdellah condamné à 6 ans de prison ferme
Le tribunal de Bir Mourad Rais a rendu hier son verdict dans le procès de l’ex-gendarme, Mohamed Abdellah. Celui-ci a été condamné à une peine de six ans de prison ferme et à une amende de 100 000 dinars.
Pour rappel, Mohamed Abdellah est accusé d’appartenance à un groupe terroriste qui commet des actes attentatoires à la sûreté de l’Etat et à l’unité nationale et financement d’un groupe terroriste. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a réclamé une peine de 10 ans de prison ferme et une amende de 500 000 dinars à l’encontre du mis en cause. Mohamed Abdellah a été extradé d’Espagne au mois d’août dernier. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé à son encontre par la Justice algérienne. Mohamed Abdellah a été écroué à la prison militaire de Blida. L’ancien gendarme, Mohamed Abdellah, est poursuivi dans une autre affaire pour ses «liens avec une organisation terroriste, financement de groupe terroriste, activisme dans le terrorisme, atteinte à l’unité de l’Etat. Ayant été rapatrié sur le sol algérien, l’accusé a comparu devant le procureur de la République, avant que son dossier ne soit transféré au juge d’instruction de la section de lutte antiterroriste et du crime organisé. Auparavant, le mis en cause a été présenté devant le parquet près la section de lutte antiterroriste et de crime transfrontalier de Sidi M’hamed. L’ex-gendarme est, selon le document d’accusation, membre de l’organisation terroriste Rachad. Il a été cité dans trois affaires en instruction judiciaire auprès de la section de lutte antiterroriste et du crime transfrontalier de Sidi M’hamed. Il est également cité dans l’affaire Pion-Pion dz, portant sur un projet de déstabilisation du pays via les réseaux sociaux, en plus du fait d’être financé de l’étranger. Dans toutes ces affaires, 10 autres individus ont fait l’objet d’arrestation tandis que 12 autres, identifiées, sont toujours en cavale parmi lesquels 6 individus se sont installés à l’étranger. Ces derniers sont, à l’instar de Mohamed Abdellah, accusé d’appartenance à un groupe ciblant l’unité et l’intégrité territoriale en utilisant les TIC dans le but de procéder au recrutement de personnes en plus des complots qu’ils fomentaient en incitant les citoyens à se rebeller contre l’autorité de l’État et à attenter à l’intégrité nationale en répandant des fausses informations dans le but de porter atteinte à la sécurité et à l’ordre publics. Les mis en cause sont également poursuivis pour des délits liés au placement d’argent, diffusion de publications portant atteinte aux institutions de l’État, attroupement non autorisé, détention de stupéfiants pour consommation, infraction à la législation et à la réglementation relatives aux mouvements de capitaux de et vers l’étranger. L’enquête déclenchée par la division centre de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya d’Alger a permis l’identification de plusieurs comptes suspects activant avec de faux noms, d’autres avec de vrais profils. Les mis en cause diffusaient des fake-news et des publications incitant les citoyens aux troubles à l’ordre public. Le procureur général près la Cour d’Alger, Sid Ahmed Mourad, avait indiqué que «l’enquête a révélé des «financements douteux» entre les membres de cette bande, ainsi que des «appels» effectués entre des individus connus pour leurs activités hostiles à l’Algérie.
Salim Abdenour