Sacré poulet et poulet sacré
«Le prix du poulet vivant sera plafonné à 240 Da/kg et celui du poulet vidé oscillera entre 320 et 330 Da/kg».
Ah ces poules, elles ne cesseront jamais de m’étonner !
Elles se montrent solidaires en cette veille de Ramadhan. Nos poules, dans un profond patriotisme jamais reconnu pourtant, se sacrifient pour nous et décident même de vendre peu cher leur peau. Les plumes, d’autres s’en sont déjà occupés. Ceux qui ont pris l’habitude de nous alpaguer, de nous plumer pour se remplir les poches. D’ailleurs, je connais quelqu’un, un brave vendeur de volaille qui s’est tellement empiffré qu’il a oublié où il a parqué ses centaines de carrosses. Comme l’argent, les plumes n’ont plus d’odeur pas même celle de la volaille une fois lavée et séchée à bord des centaines de bus du COUS toutes vitres ouvertes aux quatre vents. Braves bêtes, ces poules nous démontrent une fois de plus que finalement elles n’ont jamais changé et sont restées elles-mêmes. Ce sont les autres qui les ont poussées à changer en les gavant d’abord pour les plumer ensuite et nous pauvres bouffeurs de poulets avec. Alors de grâce les cocos, si le prix du poulet peut être à 240 dinars durant le Ramadhan, il peut aussi l’être toute l’année. Il n’y a pas que ce mois qui est sacré, la nourriture l’est encore plus !