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Palestine : L’entité sioniste compromet les chances d’établir un Etat palestinien 

Le Premier ministre palestinien Mohammed Ishtaye a déclaré dimanche que les mesures de l’Entité sioniste, notamment l’expansion des colonies, sapent toute chance d’établir un Etat palestinien.  

La réalité sur le terrain se détériore progressivement et la solution à deux Etats ne sera pas obtenue par des négociations « parce que le gouvernement israélien (sioniste) ne le veut pas », a affirmé M. Ishtaye lors d’une rencontre avec le ministre singapourien des Affaires étrangères Vivian Balakrishnan dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie, selon un communiqué officiel.   « Le gouvernement +israélien+ n’a mis à son ordre du jour aucun entretien avec le président Abbas, aucune négociation de paix et aucun Etat palestinien », a déploré M. Ishtaye, appelant Singapour à reconnaître l’Etat palestinien. Les pourparlers de paix directs entre les deux parties, qui avaient été parrainés par les Etats-Unis pendant neuf mois, ont cessé en 2014 à la suite de profondes divergences sur les questions liées aux colonies et à la reconnaissance d’un Etat palestinien sur les frontières de 1967 .

L’attitude de l’entité sioniste suscite l’indignation, notamment de l’opinion publique internationale. Ainsi, plus de 11 000 Américains ont signé une pétition appelant une entreprise à fermer son usine construite dans la colonie sioniste d’Atarot sur des terres palestiniennes à Al-Qods occupée. Selon la pétition, reprise par l’agence palestinienne de presse, Wafa, l’ONU a désigné «General Mills» comme étant «l’une des 112 entreprises violant le droit international humanitaire et des droits de l’homme en opérant dans les territoires palestiniens occupés». L’usine construite dans la zone industrielle d’Atarot, une colonie sioniste illégale à Al-Qods occupée, ajoute le document, «a déplacé, exploité, étouffé et nui aux vies, aux moyens de subsistance et à la terre des Palestiniens locaux». La pétition a accusé l’entreprise de «profiter» de l’apartheid sioniste et de l’annexion de la Cisjordanie occupée par l’occupation.    Les signataires de la pétition ont souligné qu’il était grand temps pour que l’entreprise General Mills,  qui dit respecter les droits de l’Homme, mette ses principes en pratique, l’appelant à fermer son usine à Al-Qods occupée.

Notons enfin que le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney TD, a annoncé dimanche une contribution de six millions d’euros de l’Irlande au profit de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Dans un communiqué de presse, repris par l’agence palestinienne de presse, Wafa, M. Coveney a fait savoir que ce financement aidera l’UNRWA à répondre aux besoins humanitaires et au développement de 5,7 millions de réfugiés palestiniens dans les cinq zones d’opération de l’Office onusien de secours en Jordanie, au Liban, en Syrie, en Cisjordanie occupée et dans la bande de Ghaza.   Ce financement permettra aux familles palestiniennes de continuer à accéder aux services dont elles ont « désespérément » besoin. Des générations de familles palestiniennes ont grandi dans des camps de réfugiés, a-t-il déploré, « vivant dans la pauvreté et confrontées à des difficultés incroyables ». M. Coveney a souligné que le travail de l’UNRWA qui « fournit des services essentiels », tels que les soins de santé, l’éducation, l’aide humanitaire et les services sociaux, »est une bouée de sauvetage » pour des millions de palestiniens, saluant à l’occasion, le partenariat de l’UNRWA avec l’Irlande.  De son côté, le ministre d’Etat chargé de l’aide au développement outre-mer et de la diaspora, Colm Brophy T.D, a estimé « si important » que l’Irlande continue de soutenir l’UNRWA pour le travail essentiel qu’il accomplit pour les réfugiés palestiniens.  Il a fait savoir que le financement de l’Irlande soutiendra la prestation de services essentiels à plus de 5,7 millions de réfugiés palestiniens.  « Je tiens à rendre hommage au personnel dévoué de l’UNRWA, qui continue d’opérer dans des circonstances exceptionnellement difficiles », a-t-il poursuivi, affirmant que « sans leur dévouement, des millions de Palestiniens n’auraient pas accès à l’éducation, aux soins de santé et à d’autres formes de soutien ». 

R.I. avec APS

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