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Poutine impose le rouble comme monnaie de paiement du pétrole et gaz russes : Les cours du brut flambent

Les cours du pétrole sont repartis à la hausse hier en raison de nouveaux développements dans le conflit opposant la Russie à l’Otan. Déjà fébriles en raison de la perspective de nouvelles sanctions occidentales contre la Russie et la relance de l’hypothèse d’un embargo sur le pétrole russe, les marchés ont été secoués par l’annonce du présidence russe, Vladimir Poutine qui exige désormais que les livraisons de pétrole et gaz russes se fassent en roubles. 

Orientés à la hausse à l’ouverture des marchés, les cours ont renoué avec les sommets en fin d’après-midi. C’est ainsi qu’aux environs de 16h30 GMT, les cours du Brent de Mer du Nord pour livraison en mai gagnaient 5,96% pour atteindre les 121,4 dollars. Le pétrole américain (WTI) a augmenté de 5,30% pour atteindre 114,6 dollars. 

Vladimir Poutine a annoncé hier que la Russie n’accepterait plus de paiements en dollars ou en euros pour les livraisons de gaz à l’UE, donnant une semaine aux autorités russes pour mettre en place le nouveau système en roubles. «J’ai pris la décision de mettre en œuvre un ensemble de mesures pour passer au paiement en roubles de notre gaz livré aux pays hostiles, et de renoncer dans tous les règlements aux devises qui ont été compromises», a annoncé le président russe lors d’une réunion gouvernementale, expliquant qu’il s’agissait d’une réaction au gel des actifs de la Russie en Occident. de nos collègues, nous tenons à notre réputation de partenaire et de fournisseur fiable «Les Etats-Unis et l’UE se sont en déclarés en cessation de paiement sur leurs engagements vis-à-vis la Russie. Et désormais, chacun dans le monde sait [que] les engagements en dollars et en euros peuvent ne pas être remplis. […] Livrer nos produits à l’UE et aux Etats-Unis et recevoir des paiements en dollars, en euros et dans certaines autres devises n’a plus de sens pour nous», a ajouté Poutine soulignant que son pays «continuerait certainement à fournir du gaz naturel, conformément aux volumes et aux prix et selon les principes de tarification indiqués dans les contrats conclus précédemment». «Contrairement à certains de nos collègues, nous tenons à notre réputation de partenaire et de fournisseur fiable», a-t-il poursuivi. Le jour-même, le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a également assuré que la Russie n’avait jamais utilisé les ressources énergétiques comme arme et, qu’encore aujourd’hui, son pays continuait à fournir du gaz à l’Europe, y compris via l’Ukraine, conformément à toutes ses obligations. Novak a également indiqué qu’il était « absolument évident que sans les hydrocarbures russes, si des sanctions sont imposées, les marchés du gaz et du pétrole s’effondreront ».

Chokri Hafed

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