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Sonatrach multiplie les découvertes d’hydrocarbures : Un gros potentiel à valoriser

Le potentiel du domaine minier national ne se dément pas, bien au contraire. La Compagnie nationale des hydrocarbures « Sonatrach » multiplie les nouvelles découvertes qui démontrent tout le potentiel des bassins hydrocarbures algériens conventionnels et qui demeurent largement sous explorés.

Sonatrach a annoncé trois découvertes majeures d’hydrocarbures. Quelques jours après avoir fait part d’une importante découverte dans le bassin de Berkine avec son partenaire Eni, la Compagnie nationale des hydrocarbures a indiqué hier avoir fait de nouvelles découvertes à Touggourt et à El Bayadh. Des découvertes qui confirment tout le potentiel des bassins au nord des gisements traditionnels de Hassi Messaoud et de Hassi R’mel et certifient le fait que les richesses sous-terraines de l’Algérie ne se limitent pas au Sud du pays, mais qu’elle dispose d’un potentiel prometteur dans les Hauts-Plateaux et le Nord. 

C’est dans ce contexte que la Sonatrach a indiqué hier dans un communiqué avoir mis au jour d’importantes réserves dans un gisement en développement à Tougourt en sus d’avoir fait une nouvelle découverte à El Bayadh. 

Selon le communiqué, « Sonatrach a réalisé avec succès, le 22 mars en cours, un puits de délinéation West Oglet En Nasser-2 (WOEN-2) dans le périmètre Touggourt Est I (Nord du champ de Hassi Messaoud), et a également testé avec succès, durant le même mois, le puits d’exploration Ouled Sidi Cheikh-1 (OSC-1) dans le périmètre El Ouabed, dans la wilaya d’El Bayadh (à l’Ouest de Hassi R’Mel) ».

À Touggourt, le puits de délinéation WOEN-2, situé à une vingtaine de kilomètres des installations de traitement de Rhourde El Amar, a permis de confirmer l’extension vers le Nord des réserves en place du gisement du pétrole brut d’Oglet En Nasser, découvert dans les réservoirs, du Trias Série Inférieur et l’Ordovicien Grés d’Ouargla, a précisé la Sonatrach. « Ce puits a confirmé des hauteurs utiles de 15 et 13 mètres respectivement dans le Trias et l’Ordovicien », note-on, avant de préciser que le test de production réalisé dans l’objectif principal du trias a produit de l’huile et du gaz associé avec des débits de 5.094 barils/jour d’huile et 185.582 m3/jour de gaz. Ces tests ont permis la réévaluation des réserves du gisement en question qui passent de 546 Millions de barils avant le forage du puits en question à  961 Millions de barils, avec un apport ramené par le puits de délinéation WOEN-2, estimé à 415Millions de barils. Un gisement qui n’a d’ailleurs pas révélé tout son potentiel dans la mesure où Sonatrach explique qu’en «  plus du Trias qui est un objectif développé dans cette région, le réservoir Ordovicien est considéré comme une zone pétrolière émergeante et fait l’objet actuellement, de nombreuses études et d’efforts importants d’exploration pour évaluer son potentiel ».

À El Bayadh, Sonatrach a annoncé « avoir testé avec succès durant ce mois de mars, le puits d’exploration Ouled Sidi Cheikh-1 (OSC-1) dans le périmètre El Ouabed, (…) à environ 158 Km à l’Ouest de Hassi R’Mel ».

Le test de production réalisé dans ce réservoir a débité du pétrole brut et du gaz associé avec des débits de 925 barils/jour de pétrole et 6 456 m3 /jour de gaz, ajoute le groupe pétrolier national.

Les résultats de ce puits « viennent rehausser le potentiel pétrolier du Sillon de Benoud et permettra à terme, l’émergence, au nord de Hassi R’Mel, d’un nouveau pôle à hydrocarbures, qui sera confirmé par le forage des nombreux prospects et leads cartographiés dans cette région ainsi que les travaux de délinéation des découvertes réalisées pour préciser le volume des réserves », souligne le communiqué.

Il est utile de rappeler dans ce contexte que la Sonatrach a annoncé la semaine dernière avoir fait une nouvelle découverte avec son partenaire Eni dans le bassin de Berkine. Les premiers tests laissent ainsi entrevoir une production prévisionnelle de 7.000 barils de pétrole /jour et de 140.000m3 de gaz/jour ainsi que des réserves en place. 

Des découvertes qui consolident la position de l’Algérie au sein des pays disposant des plus grandes réserves de pétrole et de gaz au niveau africain et mondial, d’autant qu’elle entend développer rapidement ces gisements. Il est utile aussi de rappeler dans ce contexte qu’avec des réserves de plus de 12,2 milliards de barils de réserves de pétrole certifiées, l’Algérie se classe au troisième rang africain et 16eme rang mondial. Pour ce qui est du gaz, l’Algérie est le onzième plus gros détenteur de réserves conventionnelles de gaz naturel avec 4.500 milliards de m3 de gaz. Des réserves que l’Algérie entend consolider. C’est dans ce contexte que la Sonatrach a relancé ses programmes d’exploration en amont en efforts propres et en partenariat. C’est aussi dans ce contexte que l’Algérie a promulgué une nouvelle loi sur les hydrocarbures en 2019 afin de consolider l’attractivité du domaine minier algérien qui ne se dément pas d’ailleurs. Un cadre réglementaire qui a permis la signature de plusieurs mémorandums d’entente avec plusieurs grands groupes pétroliers internationaux et qui ont abouti à la signature de plusieurs accords avec l’Italien Eni.  

Samira Ghrib

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