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Grande mosquée d’Alger : Un référent religieux unificateur

Djamaâ El-Djazaïr œuvrera à préserver les constantes de l’unité de la Nation algérienne et son référent religieux fédérateur, a déclaré hier le recteur du Djamaâ El-Djazaïr, cheikh Mohamed Maâmoun Al Kacimi .

« La date de son ouverture sera fixée par le président de la république M. Abdelmadjid Tebboune », a fait savoir hier Mohamed Maâmoun Al Kacimi qui a expliqué lors de son passage hier  au Forum de la Radio algérienne  que « les préparatifs pour cette occasion son à pied d’œuvre via notamment l’élaboration de textes juridiques régissant le fonctionnement de ses différentes parties ». 

Cheikh Al Kacimi a déclaré que Djamaâ El-Djazaïr œuvrera à préserver les constantes de l’unité de la Nation algérienne et son référent religieux fédérateur qui a constitué une auto-immunité pour le peuple algérien au cours des dernières décennies. « Le référent religieux national a toujours été le rempart inexpugnable contre tous les facteurs de division et de discorde et face aux courants étrangers qui se nourrissent d’une mauvaise compréhension de la religion musulmane et de la Charia », a-t-il dit, appelant le peuple algérien à « faire front uni contre ces courants pour préserver les constantes de son unité et de sa cohésion ». Djamaâ El-Djazaïr a pour principal objectif de « faire face à tous ceux qui tentent de semer la division et la discorde et de creuser le fossé entre les enfants d’une même Nation », assurant que tous les moyens disponibles seront mobilisés auprès de l’administration de la Mosquée, à l’instar du Centre culturel islamique, de la bibliothèque et de l’Ecole supérieure.

Le recteur de la Grande Mosquée d’Alger n’a pas manqué de souligner la nécessité de s’unir pour assurer « à notre pays sa sécurité intellectuelle et la protection de l’unité de ses référents » déplorant au passage  que « notre pays est passé par une période où une partie de sa jeunesse s’est égarée à cause du vide spirituel ». Plus précis, M. El-Kacimi a recommandé de « lutter avec force contre les courants extrémistes qui se nourrissent de la «mauvaise compréhension de notre Islam et de sa Charia tolérante ». Une lutte qui permettra à notre société de maintenir sa force et son cohérence et sa cohésion, explique-t-il.

« Le discours que nous prônons repose sur nos référents et vise à promouvoir et développer une vie spirituelle qui n’omet pas les besoins matériels de la vie », ajoute le recteur de la Grande Mosquée d’Alger qui a affirmé que « ce sont les zaouïas qui ont garanti à l’Algérie ses référents religieux propres notamment durant la nuit coloniale. Des zaouïas, ajoute-t-il, qui ont mis en échec tous les projets d’occidentalisation et de christianisation  mis sur pied par le colonialisme.

Considérant que « personne ne détient à lui seul la vérité, M. El-Kacimi avertira par ailleurs contre « les dangers de l’accusation d’apostasie envers l’autre qui ouvre généralement la porte à des conflits difficiles à maîtriser ». L’intervenant expliquera par ailleurs le phénomène de l’islamophobie en l’incombant à « une catégorie qui donne une fausse image de l’Islam », plaidant pour une véritable diplomatie religieuse que la Grande mosquée d’Alger conduirajuste après son inauguration via notamment l »’organisation de séminaires et de rencontres internationales.

« Des rencontres et séminaires internationaux regrouperont des Musulmans et non musulmans dans l’objectif de promouvoir un dialogue intercivilisationnel porteur et constructif fondé sur des bases intellectuelles justes », conclut enfin M. El Kacimi qui n’a pas manqué de noter que la réussite de cet objectif nécessite des préalables tels que le respect d’une démarche cohérente éloignée des « deux poids deux mesures » qui caractérise le monde actuel. 

Kamel Nait Ameur

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