Les syndicats demandent la revalorisation du point indiciaire à 100 dinars : Grève dans l’éducation nationale à la veille de l’Aid
Le secteur de l’Éducation nationale risque de renouer avec les mouvements de grève dans les tous prochains jours. Un mouvement de grève nationale et qui compte sur l’adhésion d’une trentaine de syndicats du secteur est annoncé pour les 26 et 27 avril, soit à la veille de l’Aid Al-Fitr.
Réunie samedi le au siège de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF), les syndicats de l’intersyndicale de l’éducation nationale qui regroupe une trentaine de syndicats du secteur vient d’annoncer un débrayage de deux jours les 26 et 27 avril en cours pour dénoncer la situation des travailleurs algériens en général et exprimer leur mécontentement de la nouvelle grille indiciaire des salaires de la fonction publique. Cette grève intervient, selon le communiqué sanctionnant la réunion, « dans une situation très difficile marquée par la hausse infernale des prix de large consommation et la baisse du pouvoir d’achat des Algériens ».
Selon le communiqué, les syndicats avertissent quant à cette situation difficile face à « l’incapacité du gouvernement à faire face à la hausse des prix et à la baisse drastique du pouvoir d’achat des Algériens ». Une situation due, expliquent-ils, par la dépréciation de la valeur de la monnaie nationale et la hausse de l’inflation. Les syndicats n’ont par ailleurs pas manqué de qualifier « d’inefficaces » les dernières décisions du gouvernement à l’instar de la baisse de l’Impôt sur le revenu global (IRG) ainsi que la révision de la grille indiciaire des salaires des personnels de la Fonction publique. Ces mesures, ajoutent-ils, « n’ont aucun effet sur le pouvoir d’achat des Algériens ».
Aussi, comme mesures urgentes pour désamorcer cette situation explosive, les syndicats demandent l’augmentation du point indiciaire qu’ils veulent porter de 45 à 100 DA, la création d’un Observatoire national du pouvoir d’achat ainsi que l’ouverture du dossier des régimes indemnitaires dans l’objectif de réviser les primes et la revalorisation de la prime de zone en l’indexant sur le nouveau salaire de base et non sur celui de 1989. Dans ce contexte, le Secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation, Boualem Amoura, joint au téléphone par nos soins, a précisé que la date du débrayage a été, quant à elle, fixée par souci de respecter la réglementation car la loi oblige les syndicats à annoncer tout mouvement de grève avec un préavis de huit jours.
Pour rappel, la nouvelle grille indiciaire des salaires de la Fonction publique a été publiée, il y a une dizaine de jours apportant une augmentation de 50 points sur les indices de bases pour l’ensemble des catégories de fonctionnaires en sus de points supplémentaires affectés selon les catégories et les échelons. Samedi, le ministère des Finances a tenu à apporter des précisions concernant cette nouvelle grille, assurant que les hausses des salaires toucheront non seulement le salaire de base, mais aussi les primes et les indemnités. Il faut dire que la nouvelle grille indiciaire des salaires n’a pas été du goût des fonctionnaires qui s’attendaient à une revalorisation du point indiciaire. Aussi, les syndicats réunis dans la Confédération des syndicats algériens (CSA), l’Intersyndicale des travailleurs de l’Education ainsi que la Coalition des syndicats de la santé ont lancé des consultations pour mener des actions de protestation. Les syndicats de l’éducation nationale sont les premiers à annoncer un mouvement de grève.
Akli Amor