Justice : Plusieurs procès pour corruption reportés
Le pôle pénal régional spécialisé d’Alger a reporté au 17 mai le procès en appel des anciens ministres de la Solidarité Djamel Ould Abbas et Saïd Barkat, poursuivis pour des chefs d’inculpations liés à la corruption. Il s’agit très précisément de la dilapidation des deniers publics, conclusion de marchés en violation de la législation en vigueur, l’abus de pouvoir et à la falsification d’actes publics dans le cadre de la gestion des fonds de la Solidarité nationale. La décision de reporter l’audience d’appel, prévue après le renvoi en cassation de la Cour suprême, fait suite à une demande présentée par l’équipe de défense des accusés. Le 13 décembre 2020, la Sixième Chambre du Pôle Pénal Spécialisé près la Cour d’Alger a confirmé les condamnations prononcées par le Tribunal de Sidi Mhamed avec une peine complémentaire contre Ould Abbas, qui a été condamné à 8 ans de prison et à une amende de 10 millions de dinars, avec une nouvelle accusation de détournement de fonds publics et la condamnation Saïd Barkat à une peine de 4 ans de prison et une amende de 10 millions de dinars. Dans une autre affaire liée à la corruption, la dixième chambre du Tribunal d’Alger a reporté au 24 mai l’audience le procès en appel citant l’ancienne ministre de l’Industrie, Djamila Tamazirt et plusieurs autres mis en cause dans une affaire de corruption. L’affaire a été programmée devant la Cour après l’appel introduit par les mis en cause contre le verdict rendu par le tribunal de Sidi M’hamed le 17 février, condamnant l’accusé, Tamazirt, à une peine de cinq ans de prison et 300 000 dinars d’amende. Son mari, l’accusé n’ayant pas été arrêté, A. Hafid a été condamné à une peine de deux ans de prison ferme, avec une décision ordonnant la confiscation de tous les biens mobiliers des mis en cause, en plus de la saisie de leurs comptes bancaires. L’ancienne ministre de l’Industrie est poursuivie pour des accusations liées à la corruption, notamment l’octroi de privilèges injustifiés, le gaspillage de fonds publics et l’abus de pouvoir lié à l’affaire du complexe agroalimentaire Eriad Corso. La Cour d’Alger a également décidé hier de reporter au 10 mai prochain le procès en appel des mis en cause impliqués dans l’affaire GB pharma et du financement occulte de la campagne électorale de la Présidentielle annulée d’avril 2019, dans laquelle son poursuivis les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que l’ancien ministre, Abdelghani Zaalane. La Cour d’Alger avait confirmé, en février 2021, les jugements rendus en première instance contre les mis en cause impliqués dans l’affaire de GB pharma et le financement occulte de la campagne électorale de la présidentielle annulée d’avril 2019, dans laquelle sont poursuivis les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal condamnés à cinq ans de prison ferme en sus de l’ancien ministre Abdelghani Zaalane qui a été acquitté. Ouyahia et Sellal sont accusés d’octroi de privilèges injustifiés au Groupe Condor et à ses filiales, dont des facilitations pour la réalisation d’une usine de fabrication de médicaments GB Pharma outre l’abus de pouvoir dans la conclusion de marchés. Les frères Benhamadi sont également poursuivis pour participation au financement de la campagne électorale de l’ex-Président Abdelaziz Bouteflika, à travers un compte bancaire ouvert spécialement pour recueillir les apports financiers de parties sans aucun lien avec l’élection.
Salim Abdenour