Transport aérien et maritime : Vers une baisse des prix des billets
Les compagnies nationales de transport aérien et maritime sont sommées de plancher sur une baisse des prix de vente des billets au profit de la communauté nationale à l’étranger.
Au cours de la réunion périodique du Conseil des ministres, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a ordonné au ministre des Transports de lancer une réflexion dans ce sens. Selon e communiqué des services de la présidence de la République qui a sanctionné les travaux de la réunion, Abdelmadjid Tebboune a ordonné d’« entamer la révision des prix des billets de transport aérien et maritime avant la saison estivale, au profit de la communauté nationale, de sorte à les inciter et les encourager à opter pour les entreprises de transport nationales ». Il a, par la même occasion, donné des instructions pour « touver une solution immédiate et exceptionnelle à tous les problèmes liés au transport des pèlerins accomplissant la Omra, en vue d’éviter la reproduction de ces problèmes lors de la saison du hadj ».
Le président de la République a, aussi, saisi l’occasion pour se pencher sur la situation d’Air Algérie qui fait débat actuellement notamment les craintes de voir un exode des pilotes. Ainsi, et en sus de la nécessité de revoir l’organigramme d’Air Algérie, et son mode de fonctionnement, conformément aux normes internationales, le président de la République a souligné la nécessité d’« accorder une grande importance à la situation socioprofessionnelle des pilotes et techniciens algériens travaillant dans le domaine de l’aviation ».
Au-delà du transport, plusieurs dossiers d’ordre économique et social ont été au cœur de ce Conseil. Ainsi, dans le domaine de la santé, des instructions ont été données pour la prise en charge des maladies rares, notamment l’immunodéficience et la phénylcétonurie. Il s’agit également du secteur de l’eau, secteur stratégique notamment dans un contexte de stress hydrique. Dans ce sens, le Président Tebboune a ordonné au ministre du secteur d’entamer des enquêtes approfondies sur la nature de la consommation de l’eau dans tous les domaines, pour élaborer une stratégie nationale de production, de distribution et de consommation, faisant la distinction entre la consommation individuelle familiale et la consommation de l’eau à des fins commerciales. Il s’agit également d’intensifier le contrôle et la poursuite des auteurs impliqués dans le vol d’eau en appliquant des sanctions sévères à leur encontre, l’eau étant un produit vital subventionné par l’Etat.
Sur le plan économique, la réunion du Conseil des ministres a permis de se pencher sur les plans de développement minier. C’est ainsi que le Président de la République a insisté sur l’impératif pour le projet d’exploitation du zinc et du plomb d’Amizour (Bejaia) de prendre en ligne de compte les normes de qualité de production et les normes environnementales requises et d’intégrer la main d’oeuvre locale qualifiée lors de l’exploitation du projet en vue d’absorber le chômage.
Dans le domaine de l’industrie, Abdelmadjid Tebboune a souligné la nécessité de poursuivre la lutte contre le chômage à travers la redynamisation des projets d’investissement à l’arrêt. Il s’agit également de la gestion du foncier. Dans ce sens, le Président a ordonné d’assurer une exploitation optimale du foncier industriel existant, et la récupération du foncier non exploité pour l’octroyer aux véritables investisseurs. Il s’agit aussi de la mise en place d’une réglementation stricte pour bénéficier de la concession du foncier industriel et agricole.
Enfin, le Conseil des ministres s’est penché sur les projets de textes devant réguler le secteur de la communication après une première lecture, il y a quelques semaines. Dans ce contexte, le Président a ordonné une organisation du secteur à la faveur de la promulgation de deux lois différentes, la première relative à la presse écrite et électronique et la deuxième à l’audiovisuel. Il a insisté sur la nécessité de définir le journaliste professionnel avec précision dans toutes les spécialités médiatiques, ainsi que pour les professions assimilées du secteur. Il s’agit enfin de « moraliser le travail médiatique en fonction des valeurs journalistiques universelles et la déontologie de la profession » et d’ « ouvrir la voie aux professionnels en les associant à la vision novatrice tout en instaurant la rupture avec les normes qui régissaient auparavant la scène médiatique ».
Chokri Hafed