Voir Tidjelabine et mourir
Maintenant que le Ramadhan est fini et que le marché de la voiture d’occase est rouvert, plus jamais je n’irai faire de la marche, ni voir Zara et faire de la lèche vitrine à Bab Ezzouar et encore moins faire de la randonnée. Rien, walou, « ghir souk Tidjelabine li ma enkhalhich ». J’irai même demander un terrain juste à côté et y construire ma baraque pour rester dans les parages du souk s’il le faut. Je prendrai mon mal en patience et j’attendrai que Zeghdar daigne libérer les importations de véhicules neufs ou d’occasion « ma ihemch », l’important c’est d’avoir une voiture « made in » comme tous les 40 millions d’Algériens qui sont comme chaque samedi tous ici à Tidjelabine, la Mecque de l’auto ! Quarante millions d’acheteurs ?! Donc 40 millions de voitures ! Du coup, je me demande même pourquoi le ministre du Tourisme ne cible pas ces millions d’Algériens avec leur voiture et ne décrète pas cette région « zone hautement touristique ». On créera ainsi le tourisme « automobile ». Il y aura du travail pour les mécanos, les tôliers, les baraques à sandwich et toute la chaine y compris des médecins et des urgences. On pourra même inviter Novo Nordisk à s’y installer. Franchement, à sa place je l’aurais déjà fait rien qu’à renifler l’odeur de la merguez et sa fumée grasse, véritable attraction olfactive entre deux voitures « zieutées » et dont le prix est répulsif car hyper cher en dépit de leur âge suranné. Ahhh Tidjelabine quel Paradis sur terre !