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Les terres dédiées aux cultures stratégiques bientôt recensées : Garantir la sécurité alimentaire

Les participants à la première session du Conseil national de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) ont mis l’accent hier sur la nécessité de renforcer les efforts communs de l’ensemble des acteurs pour garantir la sécurité alimentaire.

Intervenant lors des travaux de la première session du Conseil national de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafidh Henni a fait savoir que « les opérations de recensement des superficies agricoles destinées à la production des cultures stratégiques à l’échelle nationale débuteront  dans les tout prochains jours ». M. Henni a précisé à ce sujet lors des travaux de cette première session du Conseil national de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), en présence du ministre de la Pêche et des Productions halieutiques,  que « ces opérations s’effectueront en collaboration avec le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement des territoires, à travers la géolocalisation, l’identification des producteurs et l’évaluation des exploitations ». Des opérations de  préparation de la saison moisson-battage de l’année 2022 qui visent à fournir, ajoute-t-il,  des données statistiques précises au ministère dans le cadre de  « l’amendement des politiques publiques pour le développement des filières agricoles de large consommation et le développement d’une nouvelle approche qui facilitera la modernisation du secteur, l’amélioration des rendements agricoles et la conception d’une vision rationnelle qui prend en compte le véritable potentiel du pays. Aussi, faisant état d’une « superficie totale ensemencée en céréales au cours de cette saison estimée à 2.900.000 ha, dont 54 % en blé dur, 29 % en orge, 14 % en blé tendre et 3 % en avoine », le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a estimé que « pour réussir cette saison, plus de 11.000 machines de récolte ont été mobilisées, dont 1100 moissonneuses-batteuses appartenant à des coopératives des céréales et légumes secs (CCLS), de même que les capacités de stockage ont été portées à 44,5 millions de quintaux, en incluant des points de stockage supplémentaires, la cas échéant, ainsi que des sites de stockage et de collecte, ce qui permettra ainsi d’augmenter les capacités de stockage » outre les  2000 camions appartenant à l’Union des coopératives des céréales (UCC) qui ont été mobilisés pour l’acheminement et le transfert des récoltes. Par ailleurs, dans le but de réussir cette campagne, les services concernés sont, explique le ministre, de « prendre toutes les dispositions pour accompagner les agriculteurs, en mobilisant les moyens nécessaires à la moisson, au battage et au transport en plus du travail qui en cours dans l’objectif de d’augmenter les capacités de stockage et inciter les agriculteurs à proposer leurs produits aux CCLS ». M. Henni fera également état de l’installation, pour le même objectif, « de comités locaux dans toutes les wilayas du pays présidés par les walis pour assurer le suivi de la campagne moisson-battage pour l’année 2022 ». Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural qui n’a pas manqué de rappeler la « décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune d’augmenter les prix d’achat à la production d’un quintal de céréales livré par les producteurs à l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) au niveau des points de collecte y relevant » fera enfin savoir que « les prix de blé dur sont fixés à 6000 DA/q pour le blé dur, à 5000 DA/q pour le blé tendre, à 3400 DA/q pour l’orge et à 3400 DA/q pour l’avoine ». Tous les organismes concernés, conclut-il, sont enfin appelés  à accompagner les professionnels pour assurer le bon déroulement de l’opération. 

S’exprimant à l’occasion, le nouveau SG de l’UNPA, Abdellatif Dilmi a insisté sur « le contact permanent » avec le Premier ministère et les secteurs de l’Intérieur, de l’Agriculture, des Ressources en eau, de l’Energie, de la Pêche et du Travail dans l’examen des questions d’intérêt pour l’agriculteur et l’éleveur. « Cette coopération intervient pour faire prévaloir l’intérêt suprême du pays, et élever le niveau d’engagement des secrétaires nationaux au règlement des différents problèmes », a-t-il dit. « La sécurité alimentaire et la sécurité nationale vont de paire, c’est pourquoi nous sommes appelés à œuvrer pour amorcer un avenir qui nous mette à l’abri de toute tractation », a-t-il souligné, saluant les efforts fournis par les agriculteurs durant la pandémie Covid-19. M.Dilmi s’est engagé à la mise en place d’une politique stable contribuant au développement du secteur agricole à travers l’examen progressif de plusieurs dossiers, dont celui du foncier agricole.

Kamel Nait Ameur

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