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Tebboune invite les hommes d’affaires turcs à investir en Algérie : Des indicateurs économiques au vert

Les président de la République, Abdelamadjid Tebboune, a invité hier les hommes d’affaires turcs à saisie les opportunités offertes en Algérie, qui bénéficiera d’un maintien de la croissance économique, de bons indicateurs macroéconomiques et un retour à des soldes commerciaux positifs. Une exception que le Président Tebboune a tenu à souligner dans un contexte mondial marqué par une certaine morosité.

Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a achevé hier sa visite de trois jours qu’il a effectué en Turquie, à l’invitation de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Une visite qui aura été assurément dominé par les questions économiques, avec la signature pas moins de 16 accords de coopération dans divers domaines et l’engagement de consolider le partenariat dans les domaines stratégiques, à l’image de l’énergie, l’agriculture et l’industrie navale de défense, ainsi que d’élever le volumes des échanges et le niveau des investissements. C’est dans ce contexte que le Président Tebboune a appelé, dans une allocution prononcée lors des travaux du Forum d’affaires algéro-turc, dernière station de sa visite d’État, les entreprises turques à investir en Algérie au regard des opportunités qu’elle offre. Il a souligné dans ce contexte que l’Algérie qui célèbre cette année le 60e anniversaire de l’indépendance entre dans une nouvelle phase de son développement, marquée par une rupture avec les pratiques du passé et l’avènement d’une Algérie nouvelle. C’est dans ce sens que le Chef de l’État a mis en avant les réformes entreprises et qui restent à entreprendre et qui permettent d’offrir un environnement idoine pour l’investissement. 

Le président de la République a révélé, dans ce sillage, que « le projet de loi sur l’investissement sera bientôt adopté en Conseil des ministres, ajoutant que « ce texte de loi sera au service des investisseurs, leur ouvrant les perspectives et assurant leur protection. »   « L’Algérie nouvelle est basée sur la consécration des transactions honnêtes et de la concurrence loyale », a mis en avant le Chef de l’Etat. Évoquant la situation financière du pays, le Président Tebboune a mis en avant les atouts de l’économie nationale dont la balance commerciale a réalisé un excédent de 1,5 mds USD en 2021, outre la réduction de la facture d’importation qui est passée de 60 mds USD à 32 mds USD grâce à l’appui à la production nationale et la nouvelle politique économie mise en place.  Aussi, a-t-il rappelé l’amélioration des réserves de change permettant de couvrir les besoins du pays. Pour ce qui est des secteurs prometteurs en termes d’investissement, le Président Tebboune a cité l’Agriculture notamment au Sud, expliquant que les wilayas d’Adrar et In Salah comptent à elles seules plus de 3 millions d’hectares de terres agricoles prêtes, en sus de ressources hydriques dépassant les 15 mds M3 facile à exploiter.

 Le président de la République a indiqué qu’il œuvrait avec son frère le Président Erdogan à « soutenir les investisseurs algériens et turcs dans le cadre d’investissements mutuellement bénéfiques dans plusieurs secteurs comme le textile, la sidérurgie et l’agriculture. »   « La porte est ouverte à tous », a-t-il martelé, estimant que la conclusion, lundi, de 16 accords de coopération entre les deux pays était une « base solide pour la coopération bilatérale. »   Se félicitant du niveau des relations diplomatiques et politiques entre les deux pays, le Président Tebboune a invité les investisseurs turcs et algériens à renforcer les relations économiques et financières.

 Une commission mixte vient d’être installée, présidée par les chefs de la diplomatie des deux pays, ayant pour mission la prise en charge des préoccupations des investisseurs. Cette commission se réunira périodiquement, a poursuivi le Président Tebboune. Le président de la République a indiqué que le Forum d’affaires algéro-turc se tient dans un contexte particulier, l’Algérie s’apprêtant à célébrer les 60 ans de l’indépendance et du recouvrement de la souveraineté nationale face au colonisateur inique, et coïncide avec les 60 ans de l’établissement des relations diplomatiques entre l’Algérie et la Turquie.

Intensification de la coopération universitaire

Notons que dans la matinée, le président de la République, a effectué une visite à l’Université d’Istanbul où Abdelmadjid Tebboune a été fait docteur Honoris causa. Habillé de la toge académique et décoré du badge de l’université d’Istanbul, une des plus grandes et prestigieuses universités turques, le Président Tebboune a reçu ce titre honorifique des mains du recteur de l’université, Dr Mahmut Ak, en présence du vice-président turc, Fuat Oktay et d’éminents docteurs de l’université. Lors d’une allocution prononcée pour l’occasion le Chef de l’État a émis le souhait de voir la coopération entre les universités algériennes et turques s’intensifier. « L’université qui veut un jumelage avec Istanbul le décrochera, celle qui veut un jumelage avec Le Caire le décrochera et celle qui veut un jumelage avec la Sorbonne le décrochera aussi, jusqu’à ce que l’on s’ouvre définitivement sur le monde de la science, ce qui garantira notre indépendance et la force de notre économie », a-t-il dit. Le Président Tebboune s’est dit ravi de se trouver à l’université d’Istanbul, qu’il a qualifiée de « pôle civilisationnel humain qui attire les personnes éprises par la science et les connaissances pour y découvrir la civilisation séculaire de la République de Turquie, pays frère ».    

Rappelant que l’enseignement a été le socle de la Révolution algérienne et du Mouvement national pour se libérer du colonialisme français abject, grâce aux efforts du cheikh et imam Abdelhamid Benbadis, le Président Tebboune a relevé que « l’ignorance a été un des outils du colonialisme français qui s’est distingué par les méthodes visant à diffuser l’ignorance parmi les Algériens et les Algériennes ». Et de relever que l’Algérie enregistrait, au lendemain de l’indépendance et du recouvrement de la souveraineté nationale, un taux d’analphabétisme atteignant les 90%, soulignant que le pays avait lancé des programmes très intenses dans le cadre de l’enseignement des enfants de l’Algérie partant du principe que « la véritable liberté réside dans l’enseignement ». Le nombre d’étudiants algériens est passé de 1800 étudiants en 1956 à plus de 1,7 million d’étudiants aujourd’hui dans les différentes universités algériennes avec près de 250.000 diplômés par an.  Quant aux universités, poursuit le chef de l’Etat, leur nombre est passé de 3 ou 4 facultés seulement à l’époque coloniale, à plus de 100 universités et centres universitaires à travers le pays et 14 écoles nationales supérieures dans différentes filières, dont deux créées l’année écoulée, à savoir l’Ecole nationale supérieure de mathématiques (ENSM) et l’Ecole nationale supérieure de l’intelligence artificielle (ENSIA).L’Algérie compte aussi 15 millions d’élèves et d’étudiants représentant 30 % de la population algérienne, a-t-il fait remarquer.

Chokri Hafed

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