Économie

Autorisation d’importation des équipements rénovés : Care critique une mesure bureaucratique

Les experts du Centre d’action et de réflexion autour de l’entreprise (Care) ont ont adressé certaines critiques à l’encontre de la mesure du gouvernement autorisant l’importation des chaînes de production rénovées. Dans une notepubliée hier,  le think-thank critique une  bureaucratisation de la mesure. « A l’heure où nos autorités au plus haut niveau ne cessent de dénoncer l’emprise bureaucratique sur la production et sur l’investissement, cette question de l’importation d’équipements d’occasion en est la parfaite illustration », explique la note. Mais, en fait, les critiques des experts du Care avancent une série d’arguments pour expliquer leurs positions. En pole position des inconvénients, ces derniers citent « le dispositif bureaucratique mis en place » qui « est, dans son principe même, une véritable régression qui n’a pour seul ressort que celui de favoriser les achats d’équipements neufs et qui ne sert en aucune façon les intérêts des entreprises ou des investisseurs algériens et encore moins ceux de l’économie nationale », expliquent-ils. Pour eux, les fermetures des entreprises en Europe dues essentiellement à des questions de compétitivités internationale ne laissent pas toujours des équipements désuets à rénover ». Care, rappelle ainsi que « l’objectif premier de nos politiques publiques ne devrait pas être de soutenir les économies de nos partenaires commerciaux, mais de laisser les entreprises algériennes décider elles-mêmes de ce qui est le plus approprié pour leurs besoins d’investissements : équipements neufs ou usagé, rénové ou pas, en chaines complètes, par parties ou par pièces de rechanges spécifiques ».

Enfin, qualifiant cette réglementation « d’envahissante », les experts du Care préconisent de « renoncer définitivement à cette règle de l’autorisation administrative préalable et, en conséquence, d’abroger les deux décrets d’application pris en 2020 et en 2021 (décret 20-312 du 15 novembre 2020 et décret 21-200 du 11 mai 2021) » et de « s’en tenir aux dispositions des articles 57 et 58 de la loi des finances complémentaire pour l’année 2020, dont on rappelle que, dans leur lettre et dans leur esprit, ils ont libéralisé l’importation des équipements rénovés, au même titre que celle des équipements neufs, qu’ils citent du reste expressément ». 

Kamel Nait Ameur

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