Restrictions du ministère du Commerce sur les importations : Une mesure qui a perturbé les cycles de production agricole
L’exonération directe des importateurs des intrants agricoles du quitus préalable de l’Algex et l’autorisation de l’importation du matériel agricole rénové figurent parmi les mesures phares ont été prises récemment au profit du monde agricole, a affirmé hier sur les ondes de la radio nationale, l’Inspecteur général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Lamini qui a fait état « d’un soulagement général au sein des professionnels du secteur agricole.
Il a souligné dans ce sens que les restrictions qui avaient été imposées par le ministère du Commerce causaient un immense retard pour l’importation des intrants, notamment des semences décalées par rapport au cycle biologique naturel des plantations. M. Lamini a rappelé que la mesure de « la suppression de ce document a été prise en réponse au souci exprimé par la base ». Pour preuve de ce désarroi causé par cette contrainte, l’inspecteur général au ministère de l’Agriculture et du Développement rural citera à titre d’exemple, « les agriculteurs spécialisés dans les cultures maraichères qui ont besoin, en temps voulu, de semences de la tomate, de courgette et de poivron ». Une nécessité qui n’attend pas le complément du dossier par ledit document au risque de rater la saison. Rappelons dans ce contexte que e ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a exigé de tous les importations l’assujettissement de toutes les opérations d’importation à une domiciliation bancaire devant compter un document de l’Agence nationale de promotion des exportations attestant de l’indisponibilité du produit à importer sur le marché local.
Maintenant que l’importation des intrants agricoles est dispensée de cette mesure, note M. Lamini, « la balle est dans le camp des importateurs qui doivent réagir en temps réel avec leurs banques pour procéder à satisfaire directement les demandes exprimées en la matière dans le cadre d’une liste établie et comprenant tous les intrants des filières animales et végétales, les produits phytosanitaires, les semences, les engrais, le matériel d’irrigation et le matériel de santé animale et végétale».
Au chapitre de l’autorisation de l’importation du matériel agricole rénové, M. Lamini a expliqué que la démarche « entre dans le cadre de l’intérêt accordé par les hautes autorités de l’Etat au développement des filières de céréalicultures et légumineuse et le développement des cultures stratégiques ». Détaillant la mesure, le même responsable affirme que cette mesure autorise l’importation du matériel agricole rénové afin de promouvoir des espaces agricoles dans le sud du pays, à l’instar des tracteurs de plus de 200 chevaux, des semoirs mono-grain et du matériel spécifique aux grandes cultures telles les moissonneuses-batteuses adaptées aux grandes cultures.
Enfin, soulignant que le secteur agricole revêt désormais une importance capitale et stratégique, M. Lamini a évoqué la nouvelle feuille de route qui vise le développement de l’ensemble des filières agricoles, de l’agroalimentaire et agroindustrielles. Une approche reposant, ajoute-t-il, sur un ambitieux programme de développement qui touche lescéréales, les légumes secs, les oléagineux, la betterave sucrières et autres cultures stratégiques.
Kamel Nait Ameur