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Mécanisme civil africain de réponse aux catastrophes naturelles : L’Algérie impose son leadership

«La tenue de la première réunion de ce mécanisme sera financée par l’Algérie», a indiqué le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane.

Prenant part à la réunion «Stockholm+50» sur l’environnement, le Premier ministre a présenté l’initiative du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sur la création d’un mécanisme civil africain de réponse aux catastrophes naturelles. Benabderrahmane a indiqué en marge des travaux de ce sommet sur l’environnement qui se tient à Stockholm, avoir  « présenté une feuille de route renfermant les propositions de l’Algérie, fruit de consultations intersectorielles, pour la réalisation de la dimension environnementale dans le développement durable». Il a indiqué que «cette cette feuille de route a été inscrite aux travaux de la Conférence », ajoutant que «nous avons également présenté les différentes réalisations accomplies par l’Algérie en matière de protection de l’environnement». D’ailleurs, il a cité le barrage vert, qui, selon Benabderrahmane, constitue «le premier mécanisme efficace dont la mise en place a coïncidé avec la tenue de la 1ère réunion de Stockholm », dans les années 1970. Selon le Premier ministre «ce barrage est un projet prospectif pour la préservation de l’environnement », relevant que «le gouvernement œuvre actuellement, sur instructions du Président de la République, à relancer ce grand projet, non seulement pour l’Algérie mais aussi pour la région et le bassin méditerranéen, au regard de son rôle dans la limitation de la désertification». Le premier ministre a indiqué «avoir notifié à la réunion de Stockholm d’inscrire l’adoption par le Sommet africain extraordinaire qui s’est tenu le 27 mai dernier à Malabo à l’initiative du Président Tebboune, de la mise en place d’un mécanisme civil africain pour faire face aux catastrophes naturelles, le qualifiant de mécanisme prospectif et anticipatif salué par tous». «Nous assistons, pour la première fois, à l’appréhension de l’Afrique de la dimension environnementale avec des procédés opérationnels », a-t il affirmé, ajoutant que «l’initiative du Président de la République contribuera à la lutte contre tous les fléaux environnementaux auxquels notre continent est confronté ». 

Notons que lors de sa participation aux travaux de cette conférence, Aïmene Benabderrahmane, est revenu sur l’impact de la pandémie de covid-19, soulignant que celle-ci «a négativement impacté les capacités des pays à faire face aux différents problèmes environnementaux ». «D’où l’importance d’œuvrer à l’établissement de partenariats internationaux constructifs, par principe de solidarité et en tenant compte de la conjoncture nationale de chaque pays et de ses capacités», a-t-il plaidé. La déclaration du Premier ministre est intervenue, en qualité du Représentant du Président de la Ré publique, à l’occasion du 2e dialogue de leadership et dont le thème inscrit a tourné autour de «la  réalisation d’une reprise durable et inclusive pour tous, après la pandémie de Coronavirus dans le cadre de la Réunion internationale de haut niveau sur l’environnement Stockholm+50. «La pandémie de Coronavirus a mis à mal les systèmes économiques, en ce sens qu’elle a exacerbé les crises déjà existantes y compris environnementales », a-t-il souligné. Il a expliqué qu’«au regard de ses retombées socio-économiques, la pandémie a négativement impacté les capacités des pays à faire face aux différents problèmes environnementaux, comme le changement climatique, la perte de la biodiversité et la désertification, tout comme elle a réduit leurs capacités à faire face aux autres défis de développement, comme la lutte contre la pauvreté, la faim, le chômage et la marginalisation sociale». «La reprise inclusive après la pandémie ne peut se réaliser sans un effort global qui ne laisse aucun pour compte et exige des pays développés d’apporter l’appui technique et financier eu égard à leur responsabilité historique dans le déclenchement des crises environnementales auxquelles nous sommes tous confrontées, particulièrement les pays en développement », a-t-il soutenu. Il s’agit, selon Benabderrahmane, de fournir «l’appui financier à même de subvenir aux besoins des pays en développement, en veillant à assurer le transfert technologique et à développer les capacités», soulignant «la nécessité pour les pays ayant une longue expérience dans l’élaboration des politiques visant à la protection de l’environnement et à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), de partager leurs expériences nationales réussies, notamment celles liées aux mécanismes de financement pour soutenir les politiques qui contribuent à la réalisation des dimensions environnementales du développement durable». Il a également évoqué «la nécessité pour les pays de partager leurs expériences relatives aux « critères d’efficacité énergétique et de sécurité environnementale, à l’instar des normes ISO 26000 et ISO 14001, et les projets et activités qui contribuent à la politique de valorisation énergétique des déchets, notamment les mécanismes financiers et fiscaux qui encouragent l’investissement dans ce domaine», en plus d’insister sur «la nécessité pour les pays de partager leurs expériences sur la contribution du secteur bancaire à la réalisation des objectifs tracés en vertu des politiques visant à réaliser la dimension environnementale du développement durable, outre les politiques de soutien et de formation des capacités humaines et institutionnelles dans les secteurs concernés par les politiques à dimension environnementale, notamment au niveau des secteurs de la construction, des énergies renouvelables, de la pêche et de l’agriculture et dans le secteur financier». Benabderrahmane a affirmé que «l’Algérie a ainsi contribué sur le plan continental et international au soutien des pays de la région sahélo-saharienne dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 », ajoutant qu’elle (l’Algérie) œuvre également à travers des projets bilatéraux et multilatéraux à renforcer les capacités techniques en partageant ses expériences réussies dans la lutte contre la désertification, la préservation de la diversité environnementale et la gestion durable des ressources en eau». Il a indiqué que l’Algérie, sous la direction du président de la République, a consenti d’énormes efforts, y compris financiers, pour assurer la prise en charge sociale et les prestations de base au profit de ses citoyens, en veillant à assurer les services médicaux et les aides sociales, qui ont été adaptés lors des deux dernières années, en tenant compte des mesures préventives anti-Covid19». 

Salim Abdenour

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