Coup d’envoi, hier, de l’examen du BEM : Belabed : « Le phénomène de la triche a reculé »
Le ministre de l’Éducation nationale a assuré hier que le dispositif qui a aggravé les sanctions contre les tricheurs a contribué à réduire les pratiques frauduleuses et permis de consolider la crédibilité des examens nationaux.
C’est à partir de la wilaya de Touggourt que le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed a donné hier le coup d’envoi de l’examen du Brevet de l’Enseignement Moyen (BEM). Accompagné, lors de l’ouverture des plis contenant les sujets du BEM, par le conseiller du président de la République chargé de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, Noureddine Ghouali, du wali de Touggourt, Sebaa Nacer, ainsi que des représentants des autorités civiles et militaires de la wilaya et de membres du Parlement, M. Belabed a en effet ouvert la session à partir du CEM Tamarni Mohamed. Sur les lieux, le ministre, qui a mis l’accent sur l’obligation de s’en tenir aux instructions,n’a pas manqué de noter que cette année, « Internet n’a pas été suspendu durant les examens ».
Soulignant le recul du phénomène de la triche dans les examens grâce à la sensibilisation et les mesures dissuasives prévues contre les auteurs, M. Belabed est revenu sur les principales mesures prises pour assurer le bon déroulement de cette épreuve sans omettre de se féliciter « du bon travail de préparation effectué par toutes les parties concernées ». Évoquant les mesures dissuasives contre la triche, le ministre de l’Éducation nationale a mis l’accent sur l’importance de la loi sur la triche aux examens qui a, selon lui, grandement contribué à faire reculer ce phénomène déplorable. Une loi, ajoute-t-il, qui contribue également à rétablir la crédibilité des examens nationaux. D’ailleurs, via cette loi, le Gouvernement a impliqué le ministère de la Justice via des prérogatives données aux parties concernées pour l’application stricte de la loi.
Il convient par ailleurs de faire remarquer que le nombre des candidats qui passe le BEM cette année est supérieur par rapport à l’année précédente avec quelque 97 mille candidats supplémentaires. Un chiffre qui porte le nombre total des candidats de l’épreuve actuelle à 738 866 répartis sur 2 821 centres d’examens à travers tout le territoire national. Des chiffres auxquels s’ajoutent les 80 centres réservés pour les opérations de correction. Interrogé au sujet des résultats, le ministre de l’Education national a fait savoir qu’ « il est fort probable que l’annonce des résultats interviendra à la fin de ce mois de juin en cours ». Au chapitre de l’intégration des jeunes porteurs de diplômes, M. Belabed a indiqué que « l’opération sera réalisée et finalisée durant cette année » et de rappeler d’ailleurs à cet effet « les fermes instructions du président de la république et les orientations du premier ministre visant à accélérer l’intégration de cette catégorie dans des postes de travail permanents ».
Retour de l’examen du cycle primaire
Notons que le ministre de l’Éducation nationale a par la suite effectué une visite dans la wilaya d’ El-Meghaïer, d’où il a annoncé le rétablissement de l’examen de fin du cycle primaire dès l’année prochaine. Dans une déclaration à la presse à l’issue de sa visite au siège de la direction de l’Education d’El-Meghaïer où il s’est enquis du déroulement de l’examen du Brevet d’enseignement moyen (BEM), M. Belabed a indiqué qu’à compter de l’année scolaire 2022-2023, l’examen de fin du cycle primaire, suspendu exceptionnellement cette année, sera rétabli selon « de nouvelles données et une nouvelle approche », de manière à « augmenter les chances de réussite des élèves et faciliter leur progression dans le système scolaire ». Le ministère de l’Education nationale avait décidé d’annuler, cette année, les épreuves de l’Examen de fin du cycle primaire, suite à « une étude approfondie de la finalité pédagogique » de cet examen. M. Belabed a affirmé, par ailleurs, que des études étaient en cours pour la révision de l’examen du Baccalauréat en temps opportun, outre la révision du coefficient de l’examen du BEM, en vue « d’éviter que les notes soient gonflées au sein des établissements scolaires ».
Akli Amor