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Procès de l’affaire « El-Istimraria » : Said Bouteflika condamné à 8 ans de prison ferme

Le Pole pénal spécialisé de Sidi Mhamed a rendu hier son verdict dans l’affaire du financement occulte de la campagne électorale et de la chaine TV « El-Istimraria ». 

Le frère et conseiller du défunt président Abdelaziz Boutreflika, Said Bouteflika, a été condamné hier à 8 ans de prison ferme. Pour sa part, l’homme d’affaires Ali Haddad a écopé de 4 ans de d’emprisonnement ferme pour blanchiment d’argent, trafic d’influence et non déclaration de biens. Ali Haddad a été acquitté du chef d’accusation de financement occulte de la Présidentielle annulée d’avril 2019, pour le compte du candidat Abdelaziz Bouteflika. Saïd Bouteflika a également été condamné à verser au Trésor public 3 millions de DA. Les deux mis en cause ont été poursuivis pour des chefs d’inculpations liés à la corruption, dont financement de campagne de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, blanchiment d’argent, dissimulation de faits liés au crime de corruption. Dans son réquisitoire qu’il a prononcé lundi passé, le représentant du ministère public a requis une peine de 10 ans de prison ferme à l’encontre de Said Bouteflika et l’homme d’affaires Ali Haddad, en plus d’une amende de 3 millions de dinars et de la confiscation de leurs biens immobiliers et mobiliers et des comptes bancaires. Le magistrat rappelle la genèse des faits et notamment celle de l’affaire de la chaîne de télévision « Al Istimraria » dont l’instruction a été lancée au mois de juin 2020.  Il a mis en avant le rôle Saïd Bouteflika dans cette affaire, soulignant les « nombreux et multiples contacts entre Haddad et Saïd qui indiquent que cette relation a été exploitée pour passer de faux projets qui font l’objet d’affaires de corruption traités au tribunal de Sidi M’hamed », dans l’objectif d’alimenter « un financement occulte de la campagne électorale ». Il a également mis en avant le rôle des deux hommes dans l’affaire de la chaîne de télévision « Al Istimraria » dont la création devait servir la campagne électorale.  Le dernier jour du procès a été consacré aux plaidoiries de la défense d’Ali Haddad, représentée par Me Lakhdari Nadir et Abrous Nabila. Ces derniers ont réclamé  l’expiration du procès public pour jugement préalable. Lors du procès Ali Haddad avait souligné que c’était la quatrième fois qu’il se présentait pour la question liée à la campagne électorale en ayant évoqué les affaires dans lesquelles il est poursuivi devant la justice, dont l’affaire Mazouz et le groupe ETRHB. De son côté, Saïd Bouteflika a répondu aux questions liées à ses propriétés.

Salim Abdenour

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