AG ordinaire de la FAF : Le jour le plus long pour Amara
Aujourd’hui à 10h, au niveau de l’école supérieure d’hôtellerie et de restauration (ESHRA), de Aïn Benian, aura lieu la très attendue assemblée générale ordinaire (AGO) de la Fédération algérienne de football (FAF).
L’occasion pour les membres de l’AG de débattre et approuver (ou pas) les bilans moral et financier du président démissionnaire, Charaf Eddine Amara. Si la logique est respectée, les deux bilans devraient être rejetés par les membres en question, mais comme par le passé, le « béni oui-ouisme » risque, une fois de plus, de primer. Ceci, étant donné qu’à chaque AG, depuis le nuit des temps, tous les bilans, bons ou mauvais, sont adoptés à la majorité absolue. S’agissant du bilan financier, les fuites du document PDF envoyé aux membres de l’AG font état d’un déficit de près de 130 milliards de centimes, ce qui est énorme, même si la FAF tente de justifier cela par le fait de ne pas avoir réussi à décrocher de nouveau sponsors. Mais en détaillant ce même rapport, l’on trouvera des dépenses faramineuses. S’agissant du bilan moral, ce dernier est tout aussi négatif. Avant de se présenter à la présidence de la FAF, Amara avait présenté un programme basé sur 11 points. Une année après, un seul point a été concrétisé en réalité, à savoir le changement du système de compétition. Là encore, ce changement s’est fait d’une manière illégale. Le nouveau système de compétition doit être établi par le collège technique, alors que ce dernier n’existe pas. Aussi, l’assemblée générale extraordinaire qui a adopté le nouveau système de compétition a vu la participation de membres qui n’ont pas le droit d’y être, à savoir les présidents de la Ligue 2 amateur. La preuve, ces derniers ont été exclus du rendez-vous d’aujourd’hui, eux qui ne comptent pas se taire, indiquant qu’ils vont frapper à toutes les portes, pour, soit y figurer ou annuler la dernière AGEx. La journée d’aujourd’hui risque d’être des plus chaudes pour Amara, puisque ses bilans pourraient être rejetés ce qui l’entraînera dans une tourmente, lui qui ne risque pas de quitter la FAF sous silence, après une année de petits hauts et gros bas.
Abderrahim Mahious
