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Sahara occidental : Le Conseil de sécurité exhorté d’appuyer De Mistura

Les Nations unies ont été pressées de lever les blocages qui entraves dans le processus de décolonisation du Sahara occident, notamment le Conseil de sécurité exhorté d’appuyer l’envoyé de l’ONU pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura. 

En effet, les participants au Forum diplomatique de solidarité avec le peuple sahraoui ont souligné, vendredi à Alger, que la sortie de l’impasse actuelle exige un véritable appui du Conseil de sécurité aux démarches de l’envoyé de l’ONU pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura. Au terme des travaux de la 3e édition du Forum qui coïncide avec le 52e anniversaire de l’Intifada de Zemla, les participants ont mis l’accent sur la nécessité de mettre en application les décisions internationales prises concernant le conflit au Sahara Occidental et de faire face aux obstacles qui entravent leur mise en œuvre.

Dans leurs recommandations, les diplomates ont souligné la nécessité d’exercer des pressions pour aboutir rapidement à une solution basée sur la légalité internationale, d’empêcher le pillage par l’occupation marocaine des ressources naturelles dans les territoires sahraouis occupés, de respecter les droits de l’Homme et de libérer les détenus politiques sahraouis. Dans ce contexte, ils ont appelé à élargir les prérogatives de la MINURSO aux droits de l’Homme, à l’instar des autres missions onusiennes de maintien de la paix. Pour sa part, l’ambassadeur sahraoui, Abdelkader Taleb Omar a considéré que le forum se veut une contribution appréciable en vue de partager avec le peuple sahraoui la célébration de cet anniversaire et de réaffirmer la solidarité et le soutien à sa lutte pour le recouvrement de ses droits légitimes à la liberté et à l’indépendance. Il

Le diplomate sahraoui a estimé que l’escalade et les obstacles dressés par le Makhzen, ainsi que le silence et l’inaction des Nations unies sont les principales raisons de la reprise de la lutte armée et de toutes les tensions que connaît la région, suite à l’assassinat de civils sahraouis par drones, du resserrement du siège, de la répression et du black-out médiatique imposés dans les territoires occupés, outre du pillage des ressources sahraouies et de l’entrave des efforts onusiens. Dans ce sillage, l’ambassadeur sahraoui a accusé des parties actives au sein du Conseil de sécurité de l’ONU d’assurer une protection à l’occupant marocain, soulignant que ce dernier n’a pas réussi à faire sortir le conflit du cadre onusien et reste sans légitimité en demeurant au Sahara Occidental, et ce, grâce à la lutte des Sahraouis et au soutien apporté à leur cause par les forces de libération et de justice en particulier en Afrique et en Amérique latine ainsi que par les forces progressistes européennes. Taleb Omar a également évoqué la position du peuple espagnol et de ses forces politiques qui rejettent, dans leur majorité, la position du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, qui a dévié de la position consensuelle adoptée par les différents partis depuis le retrait de l’Espagne, en faveur du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui dans le cadre des Nations unies, soulignant que Sanchez se retrouve isolé dans son pays, en raison de ses positions, non reconnues ni par l’Union européenne, ni même par l’OTAN.

De son côté, la Commission nationale sahraouie des droits de l’homme a appelé l’Espagne à lever pleinement le voile sur ce qui s’est passé lors des événements du soulèvement de « Zamla », la tenant pleinement responsable d’avoir commis des crimes contre l’humanité et d’avoir éludé ses devoirs et obligations internationaux.

Le comité a déclaré dans un communiqué à l’occasion du double anniversaire (le soulèvement de Zamla en 1970 contre le colonialisme espagnol et la Journée nationale des disparus, qui incarne la perte du leader du mouvement d’avant-garde, Mohamed Sayed Ibrahim Basiri), que « la responsabilité légale et morale de l’Etat espagnol envers la décolonisation du Sahara Occidental reste entière. Elle a appelé à tenir pour responsables les responsables et les institutions espagnoles « qui ont commis ces crimes contre l’humanité et les crimes contre les victimes sahraouies qui ont été martyrisées dans ces événements « .

Elle a souligné que « le gouvernement espagnol est appelé aujourd’hui à être en harmonie avec les idéaux et les valeurs de la démocratie, de la justice et des droits de l’homme, et à rendre compte du crime odieux commis contre le peuple sahraoui, à la suite du manquement de l’État à ses devoirs et obligations internationaux en 1975. Et elle a estimé que « l’abandon par l’Espagne de ses responsabilités a encouragé l’État marocain d’occupation à perpétrer plus tard le crime d’enlèvement, car le sort de centaines de militants sahraouis restait inconnu.

Le Comité a appelé les Nations Unies, le Comité international de la Croix-Rouge et tous les organes et organisations des droits de l’homme à « faire pression sur les autorités d’occupation marocaines pour empêcher les cas de disparition forcée, révéler le sort de tous les Sahraouis portés disparus.

R.I. avec APS

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