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Fin de la guerre en Ukraine : Moscou pose ses conditions

L’Ukraine doit céder les territoires dont la Russie revendique l’annexion avant toute négociation diplomatique, a déclaré hier le Kremlin, en réponse à la proposition de Volodymyr Zelensky d’organiser un «sommet de la paix mondiale».

«La partie ukrainienne doit tenir compte des réalités qui se sont développées sur le terrain», a dit le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son point quotidien de presse.  «Ces réalités sont que la Fédération de Russie a de nouveaux sujets à la suite de référendums qui ont eu lieu dans ces territoires», a-t-il ajouté, jugeant «impossible tout progrès» diplomatique tant que Kiev «ne prendra pas en compte ces réalités». Fin septembre, la Russie a revendiqué l’annexion de quatre régions ukrainiennes, en plus de la Crimée annexée en 2014, sans toutefois les contrôler entièrement. L’Ukraine de son côté réclame que la Russie retire son armée et rende tous les territoires qu’elle occupe. Dmitri Peskov a aussi dit qu’il était «hors de question» que la Russie retire ses troupes d’Ukraine avant Noël, une autre demande du président Volodymyr Zelensky formulée lundi lors d’un discours aux pays du G7 réunis en visioconférence. Le président ukrainien a réitéré son plan de paix en 10 points présenté mi-novembre et qui traite du rétablissement de l’intégrité territoriale, du sort des prisonniers ou encore de sécurité alimentaire. A signaler que plusieurs politiques autrichiens et allemands, participant lundi à une table ronde à Vienne, ont appelé à une conférence de paix pour résoudre le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Ils ont critiqué l’approche de l’UE en l’exhortant à rechercher l’apaisement avec Moscou. « Le thème de l’Ukraine nous occupe tous. Nous voulons mettre fin à ce drame », a déclaré Heinz-Christian Strache, ancien vice-chancelier autrichien. C’est sa mouvance, Plateforme indépendante pour la paix et la neutralité (Plattform für Frieden und Neutralität), qui a organisé cette table ronde. « J’espère que Poutine gardera son sang-froid. Parce qu’il a été constamment provoqué : d’abord avec l’expansion de l’Otan à l’est, malgré le fait qu’on la lui ait promise [la non-expansion de l’Otan, ndlr], comme il ressort des documents américains maintenant publiés », a avancé Christina Baum, députée au Bundestag (AfD).

KhiderL.

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