Suspension du Traité d’amitié algéro-espagnol : Sanchez a provoqué une « catastrophe politique »
Le président de l’Association culturelle hispano-algérienne Miguel-de-Cervantes, Fernando Novo Lens, a critiqué la mauvaise gestion et le manque de vision politique du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, qui ont déclenché une « catastrophe politique et diplomatique » entre Alger et Madrid.
« C’est l’histoire d’une catastrophe politique et diplomatique déclenchée uniquement et exclusivement par la mauvaise gestion, la maladresse et le manque de vision politique du président du gouvernement espagnol, et qui a gravement affecté les relations entre nos deux pays », a écrit le président de l’Association, dans une contribution publiée sur le site d’information « La patrie news ». M. Novo Lens a affirmé que depuis la signature en 2002 du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération entre l’Algérie et l’Espagne et récemment suspendu par Alger, « le gouvernement algérien a toujours honoré ses engagements et s’est comporté en partenaire et ami loyal de l’Espagne », regrettant que « le gouvernement espagnol actuel n’ait pas agi de la même manière ». Rappelant les bonnes relations entretenues par les deux voisins depuis de nombreux siècles, il a estimé qu’avec la décision « inexplicable » de Sanchez, qualifiée « de mépris pour la nation et la législation internationale du fait que l’Espagne continue d’être la puissance administrante au Sahara occidental », Madrid a trahi la citoyenneté espagnole et l’Algérie et a nui à l’économie espagnole et à son prestige international. « Un ami n’est jamais trahi, en aucune circonstance. Essayer d’expliquer le contraire, c’est mentir et prendre le public qui reçoit ces explications pour stupide », s’est-il désolé. Et de poursuivre : « Trahison, je le répète, de la volonté du peuple espagnol qui aide le peuple sahraoui de manière déterminée et avec toute l’affection possible depuis 1976, trahison de la légalité internationale et de notre rôle de puissance administrante au Sahara occidental et trahison de l’Algérie, avec qui l’accord d’amitié susmentionné avait été signé ».Dans ce sens, il a averti que par la décision de Sanchez, l’économie espagnole sera impactée, notamment les 500 entreprises espagnoles présentes en Algérie, soulignant « qu’il y a des emplois, des personnes, des familles qui vont souffrir de cette décision. Il y a de nombreuses entreprises, de nombreux travailleurs, de nombreuses familles qui sont touchées par une décision arbitraire de notre président ».
Quant au prestige international de l’Espagne, M. Novo Lens a regretté que quelqu’un comme José Manuel Albares, « qui est chargé d’atteindre les plus hauts niveaux d’inefficacité et de perte de prestige pour notre politique étrangère », dit-il, soit à la tête de la diplomatie espagnole. »Je pense que le poste de ministre des Affaires étrangères est très grand pour ce personnage qui est si incompétent et privé de relations diplomatiques de haut niveau », a fustigé le responsable espagnol. Evoquant « l’attitude ignoble (empreinte) de lâcheté et d’incompétence » du ministre Albares qui est allé se plaindre à l’Union européenne (UE) pour l’aider à résoudre le problème, le président de l’association a souligné que cette démarche « donne une idée de la faiblesse et de l’incompétence de ce gouvernement à l’international ». « Je voudrais savoir jusqu’à quel point Albares a été juste en racontant à Bruxelles ce qui s’est passé, s’est interrogé le responsable espagnol. J’espère qu’il n’a pas dit des demi-vérités dans le seul but de demander de l’aide ». Novo Lens a, cependant, regretté que l’UE ait fait « des déclarations malheureuses, sans avoir parlé avec l’autre partie » et qu’elle « ne voit pas avec la même extrême préoccupation l’occupation illégale du Sahara occidental ainsi que le pillage de ses richesses naturelles ». « Cela me fait très mal de voir comment un avenir d’opportunités, de collaborations et de croissance conjointe dans de nombreux secteurs est ruiné à cause des mauvais arts d’une personne qui a fait du mensonge, de la méfiance et de la trahison sa façon de gouverner », a regretté Fernando Novo Lens.
R .N avec APS