Actualité

Elles mobilisent plus de 5.100 milliards de dinars : De l’inefficience des subventions généralisées

Plus de 5000 milliards de dinars dont 56% de subventions généralisées  ont été destinés aux aides sociales durant l’année 2021, a fait savoir le directeur général du Budget au ministère des Finance, Faïd Abdelaziz. Intervenant d’une journée parlementaire  organisée par le parti El Moustakbal samedi, le responsable du ministère des Finances a déploré que ces subventions sur les prix des produits de base profitaient aussi bien aux ménages pauvres que riches. L’Etat algérien, explique-t-il,  « contribue, par cette démarche, au renforcement de la solidarité sociale et à la protection des catégories vulnérables contre toute forme de vulnérabilité et de pauvreté, tout en contribuant au développement de l’économie nationale à travers la promotion des investissements ».

D’une part, explique M. Faïd, ces aides se traduisent sur le terrain via des dispositifs d’aide et de transferts sociaux, scindés en « subventions directes puisées sur le budget de l’Etat, comprenant essentiellement les transferts sociaux. D’autre part, elles se manifestent via des subventions indirectes comportant des recettes non recouvrées auxquelles l’Etat renonce sous forme d’incitations fiscales, d’avantages commerciaux et de subventions sur les prix des produits énergétiques ». M. Faïd précisera à cet effet que ces aides sont notamment les  subventions ciblées  dans l’habitat, la santé et les retraites et  subventions généralisées à l’instar des subventions sur les prix des produits de base,  des produits alimentaires et énergétiques et de l’eau. Allant dans le détail, le Directeur général du Budget au ministère des Finances a indiqué qu’ «  en 2021, le total des subventions directes et indirectes a atteint environ 5.131 milliards de DA, soit l’équivalent de 23% du PIB ». Les subventions généralisées, précise-t-il, sont représentées par « 87% des subventions indirectes et 13% de subventions directes, la valeur des subventions directes ayant atteint 402 milliards de dinars, contre 2.779 milliards de dinars de subventions indirectes, dont 96,5% allouées pour subventionner les prix des produits énergétiques, localement commercialisés ». Quant à elles, les subventions généralisées par type de produit durant la même année ont vu  85% de l’enveloppe allouée aux subventions des prix des produits énergétiques (soit l’équivalent de 2.703,8 milliards DA), 13% (413,6 milliards de DA) pour les prix des produits alimentaires et 2% (63,6 milliards DA) pour ceux de l’eau.

Au chapitre des subventions des produits énergétiques, la répartition des subventions généralisées par type de produit durant la même année ce sont « 85% qui ont été alloués pour subventionner les prix des produits énergétiques (soit l’équivalent de 2.703,8 milliards DA), 13% (413,6 milliards de DA) pour les prix des produits alimentaires et 2% (63,6 milliards DA) pour ceux de l’eau ». Le prix moyen de vente de pétrole sur les marchés internationaux était de sept fois supérieur à celui appliqué localement, d’autant que le prix à l’exportation s’élevait à 72,3 dollars/baril, contre 10,27 dollars/baril cédé aux raffineries locales.

Enfin, M. Faïd n’a pas manqué de révéler que «  l’Etat a déboursé quelque 152 milliards pour la couverture des subventions des produits alimentaires. Des subventions, déplore-t-il, rapidement « interceptées par d’indus intermédiaires ». Une situation induite par le fait que « le système actuel des aides sociales ne fait  pas de distinction entre ménages riches et ménages pauvres ». Ce qui fait que « le problème des subventions publiques généralisées ne se limite pas à l’étendue des dépenses mais à l’intérêt même de ces dépenses et à leurs effets négatifs par rapport à aux objectifs escomptés », explique-t-il.  

Kamel Nait Ameur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *