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Le président de la République insiste sur le nécessaire retour de la confiance : Les deniers, une ligne rouge

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a insisté hier sur la nécessaire rupture avec les pratiques du passé et les mentalités liées à ses pratiques, assurant que l’aspiration aujourd’hui de bâtir une Algérie où la « Loi réprimera tous ceux qui, quelle qu’en soit la position, tentent de toucher aux deniers publics », barrera la route à toutes les dérives despotiques.

Le président de la République a saisi l’occasion de l’installation du Conseil supérieur de la jeunesse pour rappeler les engagements de son mandat, faire le point des réformes entreprises à ce jour et les nouvelles priorités dans un contexte de nécessaire consolidation du front interne.  C’est dans ce contexte qu’il a mis en avant l’importance d’acter la rupture avec les pratiques du passé lesquels ont alimenté la défiance des citoyens algériens envers les institutions de la République. 

Les institutions « doivent se démarquer des pratiques ayant entravé leur fonctionnement par le passé et entamé leur crédibilité, mais aussi de celles ayant semé doute et suspicion auprès des citoyens, du fait des dérapages qui avaient déstabilisé la confiance entre les institutions nationales et terni l’image de l’Etat en général », a souligné le Président Tebboune dans le discours qu’il a prononcé à l’occasion de l’installation du CSJ. Il a ainsi rappelé que la situation qui prévalait, il y a deux ans, a imposé « une révision radicale des moyens de performance et une rupture avec les pratiques à l’origine de l’aversion des citoyens pour tout ce qui symbolise l’Etat ». Un impératif qui préside aux réformes entreprises depuis, assure  le président de la République qui  a affirmé qu’ « aujourd’hui, alors que nous avançons avec détermination et certitude pour édifier l’Algérie nouvelle forte de ses enfants, nous ne ménagerons aucun effort pour lutter contre ces mentalités et réaliser les aspirations du peuple algérien à une Algérie où la transparence prévaudra et où l’argent sale n’aura point de place, une Algérie où la Loi réprimera tous ceux qui, quelle qu’en soit la position, tentent de toucher aux deniers publics, barrera la route à toute inclination despotique et inculquera la conviction que pour contrer les dérapages et le despotisme, les responsabilités doivent être assumées par des personnes probes et honnêtes ».

Des réformes dans lesquelles s’inscrit justement la création du Conseil supérieur de la jeunesse et dont le processus a été entamé par la révision de la Constitution en Novembre 2020. L’installation de cette instance constitue « la dernière étape du processus que nous avons réalisé ensemble pour honorer les engagements pris devant le peuple », at-il dit, rappelant que ce processus a été amorcé « par une révision profonde de la Constitution en novembre 2020, en passant par des élections législatives, puis locales, ayant permis la mise en place d’une Assemblée populaire nationale (APN) et l’élection de nouvelles assemblées populaires communales et de wilaya (APC, APW), avec une nouvelle logique électorale et d’une intégrité irréprochable, loin de l’argent sale ». Ce processus a également permis de « renouveler et d’installer les autres institutions et instances constitutionnelles, à leur tête la Cour constitutionnelle et l’Observatoire national de la société civile », at-il ajouté, justifie que l’installation de ces institutions « consacre le changement profond à la tête des nouvelles instances constitutionnelles ». L’installation du Conseil supérieur de la jeunesse se veut « un point de départ pour les jeunes qui leur permettront d’intégrer la nouvelle dynamique dans laquelle s’est engagé le pays ». Dans ce sens, Abdelmadjid Tebboune a mis en avant le rôle de la jeunesse dans la consolidation du front interne. « Dans cette conjoncture qui requiert la conjugaison des efforts des cadres et des obédiences, toutes appartenances confondues, pour la consolidation de la cohésion nationale et le renforcement du front interne face aux défis régionaux et enjeux internationaux complexes, nous misons, en toute confiance, sur notre jeunesse à travers laquelle l’Algérie fraye son chemin vers davantage de progrès et de prospérité », a ainsi indiqué le président de la République. S’adressant au président et aux membres du Conseil, le Président Tebboune dira : « vous êtes conscients de l’importance de vos contributions à la glorification de notre histoire nationale, car vous êtes les dignes descendants des Chouhada et des Moudjahidine, en restant fidèles aux principes et valeurs que le peuple algérien a favorisé d’eux, et grâce qu’il a su préserver son unité et sa cohésion face aux conspirations et complots ourdis contre la Nation ».

Le Président de la République a insisté sur l’impératif de « traiter toutes les questions inhérentes aux jeunes au niveau du Conseil et prendre les décisions qui s’imposent », relevant que le débat du règlement intérieur de cet organe permettra d' »approfondir le débat sur les mécanismes les plus efficaces, à même de prendre en charge les préoccupations des jeunes et les exigences de leur bien-être, promouvoir les valeurs nationales, le sens du civisme, de solidarité sociale et de citoyenneté ». Ainsi, poursuit le président Tebboune, ce Conseil devrait « contribuer à élaborer et suivre le plan national de jeunesse et les politiques publiques qui y sont liés et placer l’adhésion des jeunes à la vie politique en tête de ses priorités en cette période où nous avons ouvert les portes aux jeunes pour occuper des postes de responsabilité dans les institutions et instances élues ». « Toutes les mesures incitatives sont là pour encourager les jeunes ambitieux qui désirent accéder au monde des affaires et de l’entrepreneuriat, car cela émane de la conviction en leurs hautes capacités et compétences, leurs acquis culturels ainsi que leur réussite dans les nouvelles technologies et leur conscience et patriotisme », a-t-il soutenu. Soulignant que ce Conseil « est issu en majorité des conférences communales et de wilaya », ce qui a fait que ses membres « soient au fait des problèmes et attentes des jeunes dans les wilayas, notamment dans les zones reculées et éloignées », le président de la République a relevé que la composante diversifiée de ce Conseil fera de celui-ci « un large espace de dialogue et de formulation d’idées et de propositions qui permettent aux jeunes d’occuper des postes et d’assumer des responsabilités dans les secteurs politique, économique et social ».

Chokri Hafed

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