Régions

Annaba : Gratuité des plages dites-vous ?

Les mesures prises par les autorités locales de la wilaya d’Annaba concernant la gratuité d’accès aux plages ne sont pas appliquées avec toute la rigueur nécessaire dans certaines d’entre elles.

En effet, les estivants se plaignent de certains dépassements qu’ils constatent sur place, notamment les tarifs de stationnement. Un constat que nous avons fait de visu au niveau des plages de Toche et Ain Achir. Les personnes rencontrées sur les lieux ont tenu à nous faire part du chantage qu’ils subiraient de la part des « parkingueurs ». Ces derniers ne se gênent pas pour appliquer des tarifs excessifs, selon nos interlocuteurs. Des familles nous ont assuré qu’elles s’étaient retrouvées dans l’obligation de payer 200 dinars pour une place de parking, sans compter les autres dépenses pour louer un parasol et une table car, nous dit-on, elles n’ont pas pu trouver où placer les leurs. Effectivement, toutes les plages d’Annaba sont squattées par ces chômeurs qui imposent leur diktat aux estivants tant pour une place de parking que pour une table et un parasol. En somme rien n’a changé à Annaba où la gratuité des plages n’est qu’une devise. Face à cette situation,   certains vacanciers venus des wilayas de Guelma, Tébessa et Souk Ahras, entre autres, ont été contraints de changer de destination, vers les plages de Chetaibi. Un père de famille originaire de Constantine s’est dit outré de ce laisser-aller qui induit une situation qui échappe à tout contrôle. Et dire que les responsables ne se sont pas lassés de déclarer, à tout bout de champ, que les meilleures conditions ont été mises en place afin de permettre aux estivants de profiter de leurs vacances à Annaba. Ces promesses de meilleur séjour avec notamment la garantie de gratuité de l’accès aux plages sonnent comme des mots creux. On constate que les comportements et pratiques des années précédentes ont la peau dure et persistent encore. Des lieux régis par des racketteurs qui foulent au pied toutes les lois de la République.

Sofia Chahine

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