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Nouveaux pourparlers interlibyens à l’ONU : Une seconde chance pour la paix ?

L’ONU a lancé hier aux responsables libyens un appel à « un effort décisif et courageux » pour sortir de l’impasse sur les élections lors de pourparlers qui ont débuté à Genève entre institutions rivales.

Le président de la Chambre des représentants Aguila Saleh et le président du Haut Conseil d’Etat Khaled el-Mechri se rencontrent hier et aujourd’hui au palais des Nations de l’ONU pour discuter du projet de cadre constitutionnel pour les élections. « Vous avez à présent atteint une étape critique dans ce qui a constitué un chemin long et difficile », a déclaré en ouvrant les pourparlers la conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Stephanie Williams. « Il est maintenant temps de faire un effort décisif et courageux pour permettre la mise en place de ce compromis historique, dans l’intérêt de la Libye, du peuple libyen et de la crédibilité de ses institutions ». Selon elle, les deux responsables devront trouver un consensus sur le calendrier, les modalités et les grandes étapes pour garantir la tenue d’élections nationales aussi tôt que possible. Des scrutins présidentiel et législatif devaient initialement se tenir en décembre 2021 en Libye, pour couronner un processus de paix parrainé par l’ONU afin de mettre un chaos de plus d’une décennie lequel a suivi la chute de l’ancien président Mouammar Kadhafi. Mais ils ont été reportés sine die, en raison de fortes divergences entre rivaux politiques et des tensions sur le terrain, avec des affrontements armés de plus en plus récurrents entre milices rivales à Tripoli. Deux gouvernements se disputent depuis mars le pouvoir. Celui de Tripoli, mis en place dans le cadre du dialogue interlibyen sous l’égide de l’ONU pour mener la transition jusqu’à des élections, et un gouvernement formé en mars par le Parlement de Tobrok acquis au clan du Maréchal Khalifa Haftar. Une semaine de pourparlers du 12 au 19 juin au Caire, sous les auspices de l’ONU, entre des représentants du Parlement et du Haut conseil d’Etat, qui fait office de Sénat en Libye et est basé à Tripoli, pour trouver une base constitutionnelle aux scrutins s’était achevée le 20 juin sans résultats. Cependant et du côté du Consel présidentiel on affiche déjà la nécessité de parvenir à un accord politique et son refus d’une voie sans issue. Ainsi, le président du Conseil présidentiel libyen, 

Mohamed Al-Manfi, a prévenu que dans le cas de l’échec de la réunion du président du Parlement, Aguila Salah et le président du Conseil d’Etat, Khald Al-Machri, , »le Conseil présidentiel usera de son autorité ». « Si la réunion de Genève(Suisse) échoue, nous jouerons notre rôle en tant que Conseil présidentiel . Nous allons user de notre autorité souveraine et ferons en sorte que cette affaire ne sera plus reportée », a indiqué Al Manfi, lundi, en marge de sa rencontre avec les notables libyens. Estimant, en outre, que la mise en place de la nouvelle base constitutionnelle a pris beaucoup de temps, Al-Manfi n’a pas manqué, toutefois, « de remercier tous les pays ayant abrité jusque-là les réunions dédiées à cette question ». Dans le même sillage, le premier adjoint du président du Conseil présidentiel,Moussa Al-Kouni a indiqué que « l’absence d’un chef d’Etat jusqu’ici a affaibli la Libye devant la communauté internationale ».  « L’absence du poste de chef de l’Etat jusqu’à présent en Libye a affaibli l’Etat devant la communauté internationale, et nous avons besoin à ce stade que le peuple choisisse un président, qui a entre ses mains le pouvoir décisif issu du peuple, pour établir l’état désiré », a-t-il souligné à l’issue de sa rencontre avec les membres de la Commission électorale. 

R.I. avec agences

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