Mohamed Arkab prévoit un bond des exportations cette année : Hausse de 4% de la production de gaz à l’horizon 2026
La conjoncture actuelle est plus que favorable pour les producteurs de gaz. Une conjoncture qui a permis à l’Algérie d’enregistrer un bond de ses exportations en gaz en 2021. Une hausse qui devrait se poursuivre en 2022 et permettrait notamment de profiter au GNL algérien. Une hausse des revenus qui en découleraient et que l’Algérie prévoit de mettre à profit pour multiplier ses investissements notamment dans l’amont pétrolier et gazier afin de consolider ses réserves et ses capacités de production afin de contribuer à restaurer l’équilibre des marchés affectés par le désinvestissement qui marqué plusieurs pays producteurs au cours des dernières années. Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a réaffirmé les objectifs de son département dans ce sens. Ainsi et dans une interview publiée dans le dernier bulletin mensuel de l’Opep, le premier responsable du secteur a souligné que l’Algérie, qui possède d’importantes réserves de gaz naturel, cherche à développer l’activité en amont pour élargir la base de ces réserves, notamment en gaz naturel, afin d’augmenter la production primaire, en intensifiant la recherche et les efforts d’exploration avec ses partenaires, ainsi que l’amélioration des performances d’exploration et d’exploitation des réservoirs d’hydrocarbures en utilisant des technologies modernes afin d’augmenter le taux de récupération. « Par conséquent, nous prévoyons que notre production de gaz naturel augmentera de 4 % au début de 2026 », a-t-il assuré.
Le ministre qui évoqué la demande actuelle de gaz sur les marchés nationaux a indiqué que l’Algérie « travaille à pénétrer d’autres marchés, à augmenter ses exportations de GNL ». « Sonatrach a pu au cours des derniers mois exporter des quantités de GNL sur le marché spot, profitant des prix contractuels élevés », selon le ministre, qui a indiqué que « pour l’année 2022, il est prévu d’exporter environ 22 millions de mètres cubes de GNL ». Mohamed Arkab a également précisé que les exportations de l’Algérie en 2021 ont connu une augmentation significative de 40% (54% pour le gaz naturel et 13% pour le gaz liquéfié), atteignant près de 56 milliards de mètres cubes. Il a également souligné que « l’Algérie est l’un des principaux fournisseurs de gaz sur le marché européen ( elle fournit 11% des importations de gaz de l’Europe) depuis plusieurs décennies, au cours desquelles Sonatrach a toujours respecté ses obligations contractuelles, ce qui lui a permis de gagner la confiance de ses partenaires européens. » En ce qui concerne les marchés pétroliers, le ministre a tenu à rappeler que c’est le ralentissement des investissements et leur déclin dans le monde, en raison de la forte baisse des prix lors de la période passée qui a entraîné la raréfaction des approvisionnements en pétrole, la hausse des prix actuelle et l’inflation à court et moyen terme.
Concernant l’avenir des prix, il a souligné qu’« il est très difficile de prédire les prix des matières énergétiques, en particulier les prix du pétrole et du gaz à long terme, mais il y aura un saut qualitatif des prix du gaz naturel ».
Abordant les acquis du secteur énergétique algérien depuis la recouvrement de la souveraineté nationale, M. Arkab a souligné que la scène nationale était caractérisée par plusieurs changements structurels, notamment l’élaboration du cadre juridique et institutionnel en vue de valoriser les ressources du pays et de promouvoir la recherche, activités d’exploration et de production, en plus d’accroître l’attractivité du domaine minier par l’adaptation et la pertinence du cadre législatif des activités en plus d’intensifier les efforts de recherche et d’exploration, en modifiant la loi sur les hydrocarbures en 2019 dans le but d’attirer les investisseurs étrangers.
Dans le même contexte, il a révélé que les efforts d’exploration et de développement ont permis la réalisation de plus de 600 découvertes de pétrole et de gaz depuis 1971, année où les hydrocarbures ont été nationalisés. « Environ 185 milliards de dollars d’investissements ont été réalisés depuis 1985 dans ce domaine. »,ajoute M. Arkab. Quant à la production commerciale primaire d’hydrocarbures, elle a atteint, selon le ministre, « les limites de 164 millions de tonnes équivalent pétrole à fin 2021, une augmentation (+14%) par rapport à 2020 et plus de trois fois par rapport à le niveau de 1971. »
Samira Ghrib