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Trois nouvelles découvertes d’hydrocarbures annoncées : Sonatrach accumule les bons résultats

Le redéploiement de l’activité dans l’amont pétro-gazier permet à la Sonatrach de s’imposer aujourd’hui en tant qu’acteur majeur du marché. En sus de la hausse conséquente de la production et des exportations gazières en 2021, la Sonatrach a multiplié les découvertes en efforts propres et en partenariat avec Eni. Ce qui lui permettra de consolider ses réserves prouvées, notamment en gaz, mais aussi de disposer des capacités nécessaires pour renforcer ses positions sur le marché, en cette conjoncture de tensions sur le gaz. 

Sonatrach multiplie les découvertes d’hydrocarbures. Moins d’un mois après avoir mis en évidence l’important potentiel d’un gisement à Hassi Rmel, Sonatrach a annoncé hier avoir fait trois nouvelles découvertes d’hydrocarbures, dont deux en efforts propres et une troisième en partenariat avec l’Italien Eni. 

Selon un communiqué du groupe pétro-gazier national, un résultat positif a été enregistré par Sonatrach lors du forage d’un puits de délinéation « Tamzaia-3 » (TAMZ-3) sur le périmètre de recherche « Taghit » du bassin de Bechar, où une production « intéressante » de gaz a été obtenue lors du test de formation du réservoir siegenien (dévonien inférieur).

Au chapitre des découvertes majeures de gisements que la Sonatrach compte rapidement mettre en production, le groupe a annoncé une découverte de gaz à condensat réalisée dans deux réservoirs dévoniens, suite au forage par Sonatrach d’un puits d’exploration « In Ekker Sud West-1 » (IEKSW-1), dans le périmètre de recherche « In Amenas 2 » du bassin d’Illizi. Le groupe a, dans ce sens, souligné que « les débits enregistrés, lors des tests, sont de 300.000 m3/jour de gaz et 26 m3/jour de condensat, à partir du premier réservoir et de 213.000 m3/jour de gaz et 17 m3/jour de condensat à partir du deuxième réservoir ». 

Hausse de 40 % des exportations en volume

La Sonatrach a aussi réalisé en partenariat avec Eni, une autre découverte suite au forage du puits d’exploration « Rhourde Oulad Djemaa Ouest-1 » (RODW-1), dans le périmètre de recherche « Sif Fatima 2 « , situé dans la région nord du bassin de Berkine. Le puits RODW-1, le troisième de la campagne de forage d’exploration en cours dans ladite région, a mis en évidence une découverte de pétrole brut dans les grès du réservoir « Trias Argileux Gréseux Inférieur (TAGI) de la formation triasique », a fait savoir le Groupe.  Durant le test de production, « le puits a donné lieu à 1.300 barils/jour d’huile et 51.000 m3/jour de gaz associé », avance Sonatrach. La mise en production de ces deux découvertes se fera à travers un développement rapide  » fast-track « , étant donné leur proximité des installations existantes d’OHANET et de Rhourde Oulad Djemaa (ROD), explique la compagnie. « Ce résultat met, ainsi, en évidence un potentiel de gaz dans ce réservoir non testé auparavant dans une région, considérée comme domaine émergent », conclut le communiqué. Ces nouvelles découvertes s’ajoutent à une série de résultats positifs enregistrés par la compagnie au cours des derniers mois, notamment en ce qui concerne le gaz. C’est ainsi qu’au début du mois de juillet en cours, la Sonatrach a fait une découverte majeure dans le bassin de Hassi R’mel, avec un potentiel qui varie entre 100 et 340 milliards de m3 de gaz à condensat et qui permet de réaliser des productions en fasttrack de l’ordre de 10 millions de m3 par jour à partir du mois de novembre 2022″. Au mois de mars dernier, Sonatrach a annoncé avoir réalisé en partenariat avec ENI une importante découverte de pétrole et de gaz associé dans le bassin de Berkine. Plus récemment Sonatrach a signé avec ENI, Total et Occidental un important accord pour améliorer de manière substantielle les taux de récupération des gisements du bassin de Berkine. Tout autant d’éléments que le groupe pétro-gazier national entend mettre à profit pour consolider ses positions sur les marchés pétroliers et surtout gaziers, notamment, dans la conjoncture actuelle marquée par des tensions sur le marché du gaz. D’ailleurs, la Sonatrach a récemment signé des accords avec Eni pour augmenter les volumes livrés à l’Italie via le gazoduc Transmed. Elle a également annoncé la semaine dernière l’augmentation des volumes de gaz livrés à l’Italie de 4 milliards de m3. Il faut cependant noter que la Sonatrach engrange de bons résultats, notamment dans le domaine du gaz, depuis plus d’une année. Selon les chiffres du bulletin statistique de l’Opep, la production de gaz commercialisée en Algérie est passée de plus de 85 milliards de m3 en 2020 à plus de 105 milliards de m3 en 2021, soit une hausse de plus de 23 %. Idem pour les exportations de gaz en volume. Celles-ci sont passées d’un peu plus de 39 milliards de m3 à près de 55 milliards de m3 durant la même période, soit une hausse de 40%.

Samira Ghrib

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