Gestion des stocks de médicaments : La PCH appelle à plus de retenue
Prenant en compte les nouvelles transformations apportées dans le cadre de l’approvisionnement des hôpitaux, la Pharmacie centrale des hôpitaux a mis l’accent sur «la nécessité de rationaliser la gestion des médicaments, mettant en avant les facilitations prévues à cet effet sur son nouveau portail électronique. L’accent a été mis lors de la rencontre ayant réuni lundi et par visioconférence, le directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux, Ali Aoun, des cadres de l’annexe d’Oran couvrant dix wilayas de l’ouest avec 375 établissements hospitaliers et les directeurs d’hôpitaux universitaires. Selon le communiqué de la Pharmacie Centrale des Hôpitaux, l’on a insisté sur ««l’importance de la rationalisation de la gestion des médicaments», notamment à la faveur des «facilitations prévues à cet effet sur le portail électronique de la Pharmacie centrale des hôpitaux». La même source a expliqué que «cette réunion entre dans le cadre de la continuité des rencontres de concertation entamées le 29 juin 2022 », précisant que la rencontre «a été marquée par la présentation d’un exposé axé sur «la demande d’achat de médicaments par le pharmacien hospitalier et les facilités prévues à cet effet sur le portail électronique». «Cette démarche contribuera grandement à la rationalisation de la gestion des médicaments», a-t-on fait savoir. Notons que dans le cadre de la prise en charge des patients dans les établissements hospitaliers publics et privés, l’Etat veille à fournir tous types de médicaments à ces établissements, en révisant chaque année à la hausse le budget de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), qui est passé de plus de 62.144 millions Da en 2014 à 148.310 millions Da en 2022. Pour rappel, le secteur pharmaceutique qui demeure étroitement lié à la souveraineté nationale sanitaire, représente près de quatre milliards de dollars couvrant 1033 dénominations communes internationales (DCI) et 2904 dispositifs médicaux. Le taux de couverture du marché par la production locale est passé de 40% en 2011 à plus de 70% en 2021. Avec le développement de ce secteur sensible, la facture de l’importation a enregistré une baisse importante ces dernières années, passant de 2 mds USD en 2019 à 1,7 mds USD en 2020 et 1,2 mds USD en 2021, soit une baisse de 40%. Cette baisse intervient en parallèle avec une augmentation de la valeur de la production locale, qui est passée de 2,1 mds USD en 2019 à 2,4 mds USD en 2020 pour atteindre 3,1 mds USD en 2021, soit une augmentation de 1 milliard USD.
Amar Malki