Lutte contre la bureaucratie : La mise en garde !
Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé dimanche soir que ces pratiques bureaucratiques «créent un climat de tensions et d’instabilité et certains osent les assimiler à l’Algérie nouvelle». Lors de sa rencontre périodique avec les médias, diffusée, dimanche sur les chaînes de télévision et les stations radio nationales, il a souligné que «celui qui dit mériter dignité et respect doit commencer par respecter le peuple et les lois de la République», ajoutant que «l’élimination de la bureaucratie passe par l’élimination de ces pratiques au sein de l’Administration». «L’Etat jouera son rôle de contrôle », a-t-il mis en garde. Et d’avertir que «l’Etat punira tous ceux qui favorisent la prolifération de la bureaucratie au sein de l’administration pour en entraver le fonctionnement», soulignant que la bureaucratie «n’est qu’un ensemble de pratiques autoritaires suspectes, accumulées depuis 30 à 40 ans», mettant à l’index «des individus si bien introduits dans l’administration qu’on les croirait représentants du pouvoir». «Nous les avons à l’œil», a-t-il averti. Expliquant les mécanismes mis en place, le Chef de l’Etat a indiqué que «des décisions sont examinées par le Gouvernement et approuvées en Conseil des ministres». «Mais leur mise en œuvre sur le terrain est entravée», a-t-il regretté. Faisant part de sa volonté de renforcer davantage l’Etat en vue de préserver la sécurité et inculquer les valeurs de la démocratie, il a affirmé que «le combat» qu’il mène «vise à préserver la dignité des Algériens», expliquant que «la démocratie et la sécurité du citoyen n’existent que dans un Etat puissant». «L’Etat faible est incapable de protéger ses citoyens», a-t-il précisé. Selon le Chef de l’Etat «le combat» qu’il mène, depuis son élection à la présidence de la République, à travers l’ensemble des réformes entreprises, est celui lié à «restituer, voire préserver aux Algériens leur dignité». Abordant les facteurs de puissance de l’Etat pour lequel il œuvre à raffermir, il a mis en valeur «le succès retentissant» des derniers JM d’Oran et du défilé militaire organisée par l’Armée nationale populaire (ANP) à l’occasion du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale». «Désormais en Algérie on fait la comparaison entre ce qu’il y avait avant ces deux évènements et après leur organisation», a-t-il précisé, soulignant que «l’organisation du défilé militaire par l’Algérie est en fait un retour à la source». Et d’ajouter que «l’Algérie est un grand pays en Afrique et influent en Méditerranée», qualifiant l’ANP «d’armée pacifique qui n’a jamais dérogé aux us internationaux». «Notre armée est forte et le peuple algérien, si fort, jouit de la fierté nationale et demeure attaché à l’unité nationale », a-t-il fait savoir. Abordant la question liée au remaniement ministériel, Abdelmadjid Tebboune a indiqué que «la date et l’ampleur de ce remaniement seront connus au moment opportun», précisant que le «plus important est de traduire nos engagements sur le terrain et d’avoir un gouvernement à la hauteur des aspirations du peuple». Selon le Chef de l’Etat le choix des ministres «n’obéit pas à l’allégeance, mais au critère de la compétence». «Celle-ci nécessite toutefois l’expérience et l’efficacité», a-t-il soutenu.
Salim Abdenour