Opep : Du rôle actif de l’Algérie
Le Secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le koweitien Haitham Al-Ghais a loué le rôle de l’Algérie au sein de l’organisation évoquant son «soutien continuel et incessant pour le dialogue entre les pays membres durant les crises les plus aigües».
S’exprimant mardi soir, dans un entretien exclusif, diffusé en direct lors du Journal télévisé de l’ENTV, au lendemain de sa prise de fonction, le nouveau SG de l’Opep s’est attardé sur l’implication directe de l’Algérie dans l’évolution de l’Organisation, depuis le début, c’est-à-dire depuis son adhésion en 1969. Haitham Al-Ghais, qui pour l’occasion a tenu à remercier «le Président Abdelmadjid Tebboune pour le soutien que l’Algérie a affiché à sa candidature pour ce poste de SG dès janvier dernier», est revenu à cet effet sur le premier sommet des dirigeants de l’Organisation qui s’est tenu en 1975, indiquant que l’Algérie a de tout temps encouragé «le dialogue constructif entre les membres, la convergence des différents points vue», et ce, «face aux nombreux défis et crises» auxquels a fait face l’OPEP. Le nouveau SG de l’Opep a rappelé également l’accord d’Oran de 2008, dans lequel une considérable baisse de la production avait été décidée (4,2 millions de barils/jour), la plus importante depuis la création de l’organisation, ce qui avait permis de redresser les prix alors que le marché pétrolier faisait face à l’une de ses plus difficiles crises. Allant plus loin, le koweitien a affirmé que l’Algérie est pour beaucoup dans l’accord «OPEP +», dont les pays signataires, précise-t-il, «tirent les bénéfices actuellement». D’après lui, «les premiers jalons de cet accord ont été posés lors de la réunion d’Alger du 28 septembre 2016», auquel d’ailleurs le koweitien a assisté, comme il a tenu à le rappeler. Cet accord de 2016, poursuit-il, a eu «des conséquences importantes pour les pays industriels et pétroliers, puisqu’il a équilibré les prix du pétrole». En dernier lieu, le Secrétaire général de l’Opep s’est montré optimiste quant à l’avenir du marché pétrolier, même s’il passe par des «turbulences» dues d’un côté à des enjeux géostratégiques et de l’autre à la crise sanitaire quoique cette dernière, précise-t-il, est de plus en plus maitrisée. Là encore, Haitham Al-Ghais a mis en exergue le rôle que jouera l’Algérie par rapport aux défis futurs, notamment pour ce qui est de son soutien «au dialogue à l’intérieur de l’Organisation».
Elyas Nour