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Abderrazak Guessoum, président de l’Association des oulémas algériens : «Raissouni doit être traduit devant le comité de discipline»

« Condamnables, inacceptables et contraires aux percepts de l’Islam ». Les déclarations du président de l’Union internationale des Oulémas musulmans (UIOM), le Marocain Ahmed Raissouni, continuent à susciter des réactions. La dernière en date a émané du président de l’Association des Oulémas algériens, Abderrazak Guessoum. Intervenant hier sur les ondes de Radio Algérie internationale, ce dernier a rappelé que «les déclarations de Raissouni sont une agression contre l’Islam», blâmant l’Union internationale des Oulémas  musulmans pour l’absence d’une réaction forte. «L’Union internationale des Oulémas musulmans aurait dû traduire son président devant le comité de discipline pour avoir transgressé, à travers ses déclarations, les principes de l’UIOM », a indiqué Guessoum. Celui-ci mise sur «la démission de Raissouni ou encore sa convocation par le Conseil de discipline », d’autant plus que l’Union Internationale des Oulémas Musulmans est «en droit d’exiger des comptes auprès du concerné étant donné qu’il s’est exprimé en son nom». Membre de cette Organisation regroupant les Oulémas musulmans, Abderrazak Guessoum n’a tout de même pas dissimulé «sa confiance » envers cette organisation qu’il croit devra l’ agression perpétrée par Raissouni. Ayant renouvelé son attachement aux élections devant se tenir le mois de novembre 2023, le représentant des Oulémas algériens au sein de cette instance internationale a affirmé que «les Oulémas algériens membres de l’UIOM poursuivront leurs activités au sein de cette organisation lors de ces élections dans lesquelles ils contribueront à élire un nouveau président». En ce qui concerne les appels à la retenue ayant émané des certains érudits musulmans, Abderrazak Guessoum a affirmé que «l’Algérie est une ligne rouge et que la question de la Patrie est au-dessus de toutes les considérations», soulignant que «le discours de Raissouni et ses déclarations sont une agression contre l’Islam». Car, a-t-il souligné, «certaines parties veulent exploiter l’Union internationale des Oulémas musulmans comme tribune nuisant, avant toute chose,  à l’Islam». Ahmed Raissouni avait, indique Guessoum, fait de l’Union internationale des Oulémas un outil pour diviser et disperser les musulmans, pour appeler à l’effusion du sang en plaidant pour une marche sur Tindouf et la Mauritanie . «C’est une agression contre les citoyens des deux pays, l’Algérie et la Mauritanie », a-t-il expliqué, soulignant que «des contacts en cours avec des érudits musulmans influents de l’Union Internationale des Oulémas musulmans comme Ali Al Salabi de  Libye, Cheikh Al Nadjar de Tunisie, Cheikh Dadous deMauritanie, Aissam Al-Bachir du Soudan, et ce pour soutenir la position des Oulémas algériens portant sur la mise à plat de l’ego et des idéaux ne se conformant pas aux percepts de l’Islam», en plus des contacts portant sur la reconfiguration de l’Organisation en l’immunisant contre de telles dérives et des instrumentalisations politiques. En ce qui concerne le retour des Oulémas  algériens à l’UIOM, celui-ci est conditionné par des préalables posés par l’Algérie, à savoir l’annonce, par Raissouni, de sa repentance car il a «légitimé l’effusion du sang des musulmans», et la présentation de ses excuses solennelles et sans équivoques auprès du peuple algérien. L’Association des Oulémas musulmans algériens (AOMA) a décidé de geler ses activités au sein de l’Union internationale des Oulémas musulmans (UIOM), suite aux propos provocateurs contre l’Algérie du président de cette instance, le marocain Ahmed Raissouni. 

Salim Abdenour

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