De Paris à Oran
Emu jusqu’aux larmes par le récit de Haroun racontant la mort de son frère Moussa, assassiné par Meursault, Manu a dû faire le déplacement depuis Paris pour rencontrer à Oran Kamel et connaitre enfin la fin de l’histoire. Bien que le livre en question trône comme la Bible sur la table de chevet de Manu, ce dernier est resté sur sa faim. Un colon qui tue un Arabe chez lui, en Algérie ! Ça rappelle à Manu des questions à problèmes et titille sa mémoire en cette veille d’hiver sans gaz. Il veut s’inspirer de l’épilogue de toute cette histoire de « Meursault contre-enquête » de Kamel Daoud. Cela pourrait même le sauver des pressions de Tebboune et de tous ces Algériens qui ne cessent de lui demander de s’excuser pour tous les crimes et toutes les crasses commis par ses ancêtres, les Gaulois. Chose qu’il ne peut exaucer car le fameux colon serait de la famille Le Pen et de Bigeard. Quel drame ! Mais bon, fûté comme il est, Manu qui a tout appris chez ses amis les Rothschild et après un bon couscous arrosé sur fond de musique de Disco Maghreb « Ya Boualem » savourant comme du L’ben le récit de son précepteur d’ami Kamel, trouvera bien une solution. Des visas à distribuer et tant pis pour le petit « Moussa » de Darmanin et pour le faux DZ de sans papier à renvoyer au bled et le tour est joué. Voilà qui est trouvé ! Aller se recueillir sur des tombes juives en l’absence du rabbin, malade le pauvre de ne pas avoir obtenu son visa, et une soirée de « bouillon de culture » sans Bernard Pivot, ça vous inspire son bonhomme.