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Pakistan : Plus de 1000 morts dans des inondations

Des milliers de personnes vivant près de rivières en crue dans le nord du Pakistan ont reçu l’ordre d’évacuer leurs habitations samedi, après que les pluies dévastatrices de la mousson eurent déjà fait près de 1000 morts. De nombreuses rivières de la province de Khyber Pahktunkhwa – parcourue de montagnes et de vallées escarpées – ont débordé et détruit des dizaines de bâtiments, dont un hôtel de 150 chambres emporté par des eaux déchaînées. La mousson, qui dure habituellement de juin à septembre, est essentielle pour l’irrigation des plantations et pour reconstituer les ressources en eau du sous-continent indien. Mais elle apporte aussi chaque année son lot de drames et destructions. Plus de 33 millions de personnes – un Pakistanais sur sept – ont été touchées par les inondations et près d’un million de maisons ont été détruites ou gravement endommagées, selon le gouvernement. Hier, les autorités ont ordonné à des milliers d’habitants du district de Swat d’évacuer leurs habitations avant que les rivières ne sortent de leur lit. Selon les autorités, ces intempéries sont comparables à celles de 2010, année au cours de laquelle 2000 personnes avaient été tuées et près d’un cinquième du pays submergé par les pluies. Les responsables pakistanais attribuent ces intempéries dévastatrices au changement climatique, affirmant que le Pakistan subit injustement les conséquences de pratiques environnementales irresponsables ailleurs dans le monde. Le Pakistan est particulièrement vulnérable au dérèglement climatique. Il figure en 8e position des pays les plus menacés par les phénomènes météorologiques extrêmes, selon une étude de l’ONG Germanwatch. Pourtant, les habitants ont aussi leur part de responsabilité dans les dégâts provoqués. La corruption et des programmes d’urbanisme mal établis ont conduit à la construction de milliers de bâtiments dans des zones inondables. Le gouvernement a déclaré vendredi l’état d’urgence et mobilisé l’armée pour faire face à cette «catastrophe d’une rare ampleur», comme l’a qualifiée la ministre du Changement climatique, Sherry Rehman.

R.I.

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