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Mouvement dans les corps de la magistrature : Un procureur spécialisé dans la lutte contre la corruption pour la Cour d’Oran

A la faveur du dernier mouvement dans le corps de la magistrature, Omar Guenaoui, vient d’être désigné en qualité de procureur général près la Cour d’Oran. Son nom est intimement lié à la lutte contre la corruption dans toutes ses formes. Ayant à peine pris la toge d’avocat général, Omar Guenaoui a occupé plusieurs postes, dont notamment celui du  procureur du tribunal de première instance d’Arzew, à l’est d’Oran, où il a eu à traiter plusieurs affaires liées à la lutte contre la criminalité et la lutte contre le trafic de drogue, sachant que la wilaya d’Oran est devenue ces dernières années la plaque tournante du trafic des stupéfiants. Il a requis plusieurs dizaines de sentences à l’égard des individus cités dans des affaires liées aux différentes formes de criminalité. Cependant, Omar Guenaoui a brillé lors de l’affaire Banque Commerciale Industrielle (BCIIA) des Kherroubi, reposant sur le chef d’inculpation lié à la dilapidation de 13.2 milliards de dinars. Cette affaire a été traitée du temps de Belkacem Zeghmati, procureur général de la cour d’Oran, débarquant, lui aussi, en 2003 de la Cour de Sétif. Citant au départ 43 individus, elle a commencé par un bateau de sucre bloqué en septembre 2003 au port d’Oran, et ce sur décision de justice. Son importateur, Addou Samir, était redevable de 400 milliards de centimes qu’il devait rembourser, par le truchement de la BCIA, à la Banque Extérieure d’Algerie, BEA. Ce fut l’éclatement de l’affaire, d’autant plus que la BCIA s’est opposée au remboursement de la BEA via la chambre de compensation de la Banque centrale prétextant que la BEA aurait accusé un retard en réclamant son dû. Il aura fallu plus de 03 ans d’instruction pour que la chambre d’accusation décide d’ouvrir le procès à la fin du mois de janvier 2007. Dans cette affaire, le greffier a mis plus d’une journée dans la lecture document d’accusation, devant une assistance record. Le procès à duré plus d’un mois, à l’issue duquel Omar Guenaoui, prononçant son plaidoyer, a qualifié les accusés «d’une bande» constituant une toile d’araignée dont il est difficile à percer le secret». Car, a-t-il argumenté lors de son réquisitoire, «il aura suffit d’un bout de papier, la traite, vendue dans les kiosques et «avalisée par la BCIA et sans aucune garantie en contrepartie pour que «d’importantes sommes d’argents soient retirées de l’agence de la BEA sise à la rue Yougoslavie à Mediouni et de celle de Sig dans la wilaya de Mascara, grâce à la complicité de plusieurs cadres des deux agences, en particulier l’ancien directeur de l’agence de Mediouni, Adda Larbi. En fait, cette affaire était sur le point de charrier dans son sillage l’ancien directeur régional de la BEA, Djamel Baghdadi. Ayant eu vent des tractations se tramant à son insu et sous l’ombre, l’ex directeur régional s’en est immédiatement remis à sa direction générale à Alger avant qu’un dépôt de plainte ne soit décidé et dépêché un groupe d’avocats pour se constituer partie civile. Cette affaire a par la suite pris d’autres tournures en prenant le sceau du blanchiment d’argent et dans laquelle avaient été poursuivis, outre les mis en cause jugés en 2007 par le tribunal criminel d’Oran, des membres de leurs familles.

Salim Abdenour

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