Ben, oui, on ne t’a pas invité !
« Hic, hic ! Et moi donc, je peux venir à Alger ? »
Tout de même, altesse ! On ne peut pas aller à une fête dans un état pareil. On ne peut même pas se présenter à un enterrement comme ça !
C’est tout de même bizarre ! « J’maat Barize (Paris) » insiste pourtant sur la participation de Moh 6 au Sommet arabe d’Alger alors qu’ils auraient pu lui dire qu’il n’était pas sortable. Mais bon, comme ça sent la bière à mils lieux et le tintement de quelques pièces de dirhams balancés à la volée, entre deux tasses de whisky, par leur vacillant roi noctambule, je comprends leur silence intéressé. D’ailleurs, j’entends d’ici le hoquet de la smala et leur mauvaise haleine. Hic, hic ! « Moulay yahdhar wella n’merr’gou esoumi » semblent menacer certaines voix enrouées à leur tour par des alcools bon marché et des esprits embrumés par les vapeurs éthyliques d’une bonne dope. Ils ont beau s’inviter mais rien n’y fait. Walou, oulach, rien, niet, nieneté, d’abord, on ne t’a pas invité ensuite, la tenue est exigée tout comme la sobriété qui doit remonter à au moins quelques années. Ce n’est tout de même pas une réunion des alcooliques anonymes, ici ! « Ha bellati moulay (doucement) », Alger ce n’est pas Paris et encore moins un vulgaire « derb » !