Oran : Scandale financier dans les services d’hygiène !
Après une nuit entière des auditions, le parquet près le tribunal d’El Othmania, ex Maraval, dans la wilaya d’Oran a placé sous mandat de dépôt l’ancien chef de service de la division d’hygiène (DHA) de l’APC d’Oran, lequel purge déjà une peine d’emprisonnement pour une autre affaire de corruption dans laquelle il a été cité. La même instance de justice a également écroué le responsable d’une entreprise spécialisée dans la collecte des déchets, ayant conclu un contrat de sous-traitance avec la municipalité d’Oran et placé sous contrôle judiciaire 5 autres responsables des entreprises privées de collecte des déchets ménagers. Le premier responsable en charge des finances communales a, lui aussi, fait l’objet d’enquête et d’auditions qui se sont poursuivies jusqu’à hier. Dans cette affaire, les auditions, qui ont été lancées dans la fin de journée de lundi, très précisément à partir de 16h, se sont poursuivies jusqu’à la matinée d’hier. Elles ont concerné 21individus, dont des employés municipaux et responsables des entreprises de sous-traitance. L’instruction a porté sur les chefs d’inculpations liés à la corruption, dilapidation des deniers publics, surfacturation, conclusion de transactions suspectes notamment dans le cadre de l’acquisition, dans des conditions suspectes et en violation de la réglementation, des moyens de protectiondestinés employés communaux en charge de la collecte des ordures. Il s’agit entre autres des masques protecteurs, du lait et détergents, des bacs à ordures et des pièces de rechanges dont les coûts d’achats ont été, nous dit-on, surfacturés et font l’objet d’investigations poussées par le parquet. Aussi, le parquet a axé ses auditions sur le rôle de chacun des mis en cause, dont des cadres municipaux cités dans l’affaire ayant été auditionnés sur leur responsabilité du fait que certains sous-traitants ont réussi à enfler leurs recettes grâce à la surfacturation. Selon les premiers éléments des auditions, ces sous-traitants ont réussi à soustraire des sommes d’argent oscillant entre 50.000 et 5 millions de dinars, en remettant leur état de situations de leurs prestations liées à la collecte des déchets. C’est dans ce cas précis que le parquet a estimé idoine d’élargir les auditions aux fins de déterminer les faits, les responsabilités de chacun mais aussi les complicitésdans cette affaire, «d’autant plus que les sous-traitants en question encaissaient très souvent leur «dus » dés que leur situation eut été approuvée par le responsable habilité à valider les comptes», a-t-on expliqué. Notre source souligne que «cette affaire sera ponctuée par une expertise financière qui sera ordonnée aux fins de délimiter le préjudice financier causé à la trésorerie municipale».
Salim Abdenour