Evolution de l’ONU, hégémonie américaine et avenir de l’ordre mondial : Les avertissements de Sergueï Lavrov

L’évolution de l’ONU, l’avenir de l’ordre mondial, le positionnement de Moscou face aux problèmes internationaux et le rôle déstabilisant de Washington, ont été les principaux sujets abordés par le chef de la diplomatie russe à l’assemblée générale des Nations Unies dont les travaux se tiennent à New York. Sergueї Lavrov a saisi également l’occasion pour rendre compte de la vision russe du développement de l’organisation, ainsi que les défis majeurs à relever pour la stabilité internationale.

Parmi ces défis, il a signalé « la politique agressive des États-Unis ». M. Lavrov a indiqué, à ce propos, que Moscou plaide pour l’élargissement du Conseil de sécurité de l’ONU dont la « démocratisation » doit se baser sur la présence accrue et indispensable de pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine. «Le Brésil et l’Inde sont des candidats dignes d’entrer dans le Conseil en tant que nouveaux membres permanents», a-t-il martelé. Moscou, a-t-il ajouté, appelle tous les pays-membres à respecter les principes et la Charte de l’ONU afin de «rétablir la responsabilité collective pour les destins de l’humanité».Sergueï Lavrov a fait savoir que pour la Russie, ainsi que pour « tout observateur impartial », il est clair que « l’avenir de l’ordre mondial est en train d’être tranché ». « Les pays ont entre les mains le destin du monde. Soit celui-ci sera démocratique et juste, sans chantage et intimidation des indésirables, sans néonazisme et néocolonialisme, ou soit il sera dominé par les intérêts d’un « hégémon ». Moscou a déjà choisi le premier modèle et, en compagnie de ses alliés, avance dans cette direction », dira-t-il.Le ministre russe des Affaires étrangères n’a pas manqué d’adresser des pics contre les Etats-Unis qui, selon lui, se sont déclarés « maître du monde », pour ne pas dire « Messager de Dieu » sur Terre. Il a ainsi dénoncé le fait que Washington ait endossé la responsabilité de décider du destin de nations entières. « Mais toutes les interventions américaines, que ce soit en Yougoslavie, en Irak, en Libye ou en Syrie, n’ont apporté que la mort et la souffrance à des centaines de milliers de personnes. Les États-Unis veulent arrêter le cours de l’histoire en faisant du monde entier son arrière-cour», a averti Sergueï Lavrov. En guise d’argument, il a rappelé qu’ « avec Washington en tête, l’Occident déclare ouvertement vouloir désintégrer et effacer de la carte politique du monde la Russie qui a choisi la souveraineté et l’indépendance ». « L’Ukraine n’est qu’un élément jetable de l’Occident dans la lutte contre la Russie. En même temps, la Chine est définie comme un « défi stratégique à long terme » pour les États-Unis, qui cherchent la domination totale dans le monde », a-t-il précisé.

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