Complexe sider El Hadjar : Le coke russe à la rescousse
Un cargo en provenance de la Fédération de Russie a accosté ce samedi au port d’Annaba, transportant 34 000 tonnes de Coke, destinés au complexe Sider El Hadjar, a indiqué le groupe industriel Sider Annaba, dans un communiqué rendu public dimanche. Selon le même communiqué, une seconde cargaison de 26.000 tonnes de coke du même fournisseur est attendue au port d’Annaba afin de porter la quantité totale acquise par le complexe Sider El Hadjar à 60.000 tonnes. Cet important marché contracté avec la Russie a permis la remise en fonction du haut fourneau n°2 du complexe sidérurgique qui souffre depuis plusieurs mois du récurent épisode d’approvisionnement en Coke, combustible utilisé pour le fonctionnement du HFn°2. Le directeur des relations publiques du groupe industriel Sider a souligné, selon le communiqué, que « l’opération d’acquisition du coke en un temps record, avec des conditions de facilitation et à un prix compétitif, a permis aux travailleurs du complexe et de son staff gérant de reprendre espoir pour une activité productive stable et continue en cette conjoncture exceptionnelle que connaît le marché des matières premières à l’échelle mondiale ». La même source a précisé que le groupe industriel Imetal a réussi à négocier des tarifs préférentiels avec le géant Russe « Blackbbit DMCC », au moment où la tonne de Coke est cédée à des pris dépassant les 840 dollars. Mais le géant de la sidérurgie algérienne est parvenu a payé la cargaison au prix de 600 dollars/T. Cet accord avec une entreprise publique Russe a permis au complexe Sider d’économiser pris de 6,8 millions de dollars sur la première cargaison et3,4 millions de dollars sur la seconde. Cet accord, convient-il de le souligner, fait suite à une soumission internationale lancée par le groupe industriel Sider, que « Blackrabbit DMCC » a décroché en étant le moins-disant des soumissionnaires internationaux postulants. Le communiqué a précisé que ce contrat a procuré au complexe Sider El Hadjar 15 millions de dollars d’économie financière. Un bénéfice qui intervient en plein crise mondiale dû notamment au conflit Russo-ukrainien, dont l’impact s’est répercuté sur les cours de toutes les matières premières.
Sofia Chahine