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Santé : L’Institut Pasteur veut relancer la production de vaccins

L’Algérie entend résolument relancer la production de vaccins. Au-delà des projets lancés par groupe pharmaceutique public Saidal, c’est l’Institut Pasteur d’Algérie qui entend s’impliquer dans le processus.

En effet, le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, le Pr. Fawzi Derrar, a indiqué hier lors d’une intervention sur les ondes de la Radio algérienne a annoncé le projet de l’IPA pour relancer des lignes de production de vaccin.  « Nous avons lancé un appel d’offre international pour un bureau d’études international afin d’auditionner toutes les infrastructures de l’institut à l’échelle nationale dans le but de relancer deux ou trois lignes de production de vaccins », a-t-il indiqué. Et d’expliquer que « cela va permettre à l’institut de se repositionner sur certains vaccins stratégiques, comme le vaccin de la fièvre jaune ou encore ceux qui sont dans le programme élargi de vaccination ». Il est utile de rappeler dans ce contexte que l’IPA importe ces vaccins du programme élargi de vaccination à l’image du DTC, Polio, BCG, Rougeole et Hépatite B, ainsi que quelques autres vaccins comme le vaccin antirabique et le vaccin antigrippal, à titre d’exemple. Il faut dire que l’IPA a pour vocation la production de vaccins, notamment des vaccins antirabiques. Mais, son se limite cependant à l’importation de vaccin, exception faite de la production en quantités limitées de vaccins antirabiques, anti-scorpioniques et anti-vipérins en ce qui concerne la santé humaine. Bien que le projet de développement de la production de vaccins par l’IPA date, il semblerait bien que le nouveau projet s’inscrive dans une démarche plus globale destinée à relancer la production de vaccins en Algérie. Dans ce contexte, le Pr. Derrar a également indiqué que l’IPA a noué « un partenariat avec le groupe SAIDAL et nous sommes également en discussions avancées avec des fournisseurs étrangers pour essayer d’avoir un transfert technologique qui permettra à l’Algérie de produire certains vaccins ».

Sur un autre registre et concernant la situation épidémiologique Covid-19, le DG de l’Institut a assuré que celle-ci est stable, et ce, en dépit de la multiplication des sous-variants Omicron, dont le JN-1, qui a sévi entre les mois de janvier et février derniers.« La situation du COVID-19 en Algérie est stable. Elle est similaire à celle qui prévaut dans le monde, notamment après l’apparition des différents variants, à l’instar du variant Omicron, contre lequel la majorité de la population mondiale est aujourd’hui immunisée », a-t-il déclaré. Le Pr. Derrar a fait savoir que durant la période allant du 15 janvier à la deuxième semaine du mois de février, le sous-variant JN-1 a eu une circulation intense qui a coïncidé avec celle de la grippe saisonnière. « À partir de la moitié du mois de février, la situation s’est stabilisée de nouveau où le nombre des personnes affectées a chuté, notamment chez les malades hospitalisés, mais surtout les malades ambulatoires », a-t-il rassuré. Toutefois, le DG de l’Institut Pasteur a tenu à rappeler que ce recul de la contamination n’est nullement une raison pour se relâcher et perdre les bonnes habitudes. «Le COVID-19 n’est pas prêt de partir et il y aura encore des problèmes avec ce virus, toutefois, il commence à devenir un virus saisonnier. C’est pour cela qu’il faut faire très attention lors des prochaines saisons hivernales et printanières » a mis en grade M. Derrar. Et de rappelant qu’« il faut prendre les mesures adéquates lors des grands rassemblements, à l’image des manifestations culturelles qui se déroulent dans des endroits clos dans mois du Ramadhan, afin de prévenir les contagions rapides ».

Samir Benisid

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