Statut particulier des personnels de l’éducation nationale : Belabed affiche sa prédisposition au dialogue
« Nous œuvrons avec les partenaires sociaux pour régler les problèmes posés »
Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a adressé, hier, aux enseignants, à l’occasion de leur journée mondiale, un message dans lequel il réitère la volonté des plus hautes autorités du pays à prendre en charge leurs préoccupations. Il a exprimé, à la même occasion, sa disponibilité d’ « œuvrer avec tous les partenaires sociaux pour régler les problèmes posés dans le cadre des dispositions légales et organisationnelles en vigueur ».
Le premier responsable du secteur de l’éducation nationale a rappelé, dans ce sens, que ce « partenariat », avec les partenaires sociaux, « s’est concrétisé à l’occasion des discussions autour de l’avant-projet de loi relatif au statut particulier des fonctionnaires des corps spécifiques de l’éducation nationale », et ce, « en organisant une série de rencontres avec les organisations syndicales agréées dans le respect et la concertation ». Le ministre a réaffirmé, ainsi, que « les délais ont été prorogés récemment afin d’approfondir la réflexion autour du projet pour lui donner toutes les chances de réussite ». Abdelhakim Belabed exprime donc sa disponibilité à dialoguer avec les organisations syndicales dont certaines ont maintes fois dénoncé « l’absence de dialogue », comme c’est le cas tout récemment avec la Confédération des syndicats algériens (CSA), composée de quatorze organisations syndicales dont la moitié appartiennent au secteur de l’éducation. Plusieurs syndicats, comme le Syndicat national autonome des conseillers de l’Education (SNACE) ou le Syndicat national des superviseurs et d’adjoints de l’éducation (SNSAE) se sont exprimés récemment – ce dernier a même entamé un mouvement de grève cyclique – sur l’avant-projet de loi relatif au statut particulier des fonctionnaires des corps spécifiques de l’éducation nationale en y évoquant notamment la non-prise en charge de leurs propositions. Des organisations syndicales avaient même décidé, dans un premier temps, de ne pas prendre part aux rencontres organisées à ce sujet. Les « assurances » exprimées par le ministre à ce sujet feront-elles avancer les choses ? Il est utile de signaler à ce titre que le ministère de l’Education nationale a même établi un calendrier pour recevoir en son siège individuellement tous les syndicats agréés. Les audiences, qui ont commencé le 27 septembre dernier, se poursuivent toujours. Dans tous les cas de figure, dans son message adressé aux enseignants, Abdelhakim Belabed, a affirmé que « la prise en charge de l’enseignant est une priorité pour les plus hautes autorités du pays ». Il a, dans le même ordre, tenu à rappeler « les mesures importantes et courageuses prises par le président de la République au bénéfice du personnel de l’éducation et des enseignants », à savoir « la révision du statut particulier de l’enseignant » et « la décision relative à la révision des salaires des enseignants à compter de 2023 ».
36.000 postes ouverts
« Le chef de l’Etat a insisté pour être en équidistance entre l’intérêt éducatif et pédagogique de l’élève et celui socio-professionnnel du personnel de l’éducation à travers l’amélioration des conditions de travail des enseignants et l’augmentation de leurs salaires, afin de consolider leur place dans la société et élever le niveau de leurs compétences pour qu’ils puissent être au diapason des évolutions dans le domaine des sciences de l’éducation et de l’enseignement numérique », a-t-il déclaré dans son message.
Pour ce qui est des réformes engagées dans le secteur de l’éducation, le ministre a met en exergue la réservation de « 36 000 postes budgétaires pour l’année 2022 pour la promotion au grade d’enseignant principal et enseignant formateur pour les trois paliers de l’éducation, ce qui, selon lui, se répercute positivement sur la vie professionnelle et matérielle des enseignants ». En outre, il a évoqué « l’introduction de la langue anglaise dès la troisième année avec le recrutement de pas moins de 5.000 enseignants contractuels, le lancement de la branche arts ainsi qu’un lycée national qui lui est dédié, la prise de mesures allant dans le sens de porter à la baisse le poids du cartable, ainsi que l’équipement de 1.629 écoles en tablettes en attendant sa généralisation graduelle à l’échelle nationale ».
Elyas Nour